Turbidite
Turbidite (n. f.) du latin turbidus, trouble ; en anglais turbidite : Couche de sédiments détritiques déposée par un courant de turbidité en une seule fois.
L'épaisseur de cette couche est - généralement - de quelques décimétres, bien qu'elle puisse atteindre un mètre ou deux, voire plus. On connaît des turbidites tant dans le milieu marin qu'en milieu lacustre (par exemple : lac Cornu, massif des Aiguilles Rouges).
Les turbidites constituent la quasi totalité des formations de type flysch, ainsi qu'une partie des formations de type molasse.
Dans sa forme le plus complète, une turbidite est décrite selon la séquence type de A. Bouma. Cette séquence comporte cinq intervalles, soit, de bas en haut :
- A : grossier et granoclassé (graviers et sables) ;
- B : gréseux, fin et laminaire (sables et silts) ;
- C : fin, convoluté ou ondulé (sables et silts) ;
- D : silteux, fin et laminaire (silts) ;
- E : argileux (argiles).
Cette séquence est souvent incomplète ; toutefois l'analyse séquentielle (examen des séries dont est formée la séquence) permet d'avoir des indications sur les conditions de sédimentation :
- près de la source, l'intervale A est très développé = turbidites proximales ;
- loin de la source, l'intervale A est manquant = turbidites distales.
Le plus souvent, c'est un matériel quartzeux qui forme les turbidites, mais c'est parfois un matériel calcaire (calcaires allodapiques).
Turbiditique (adj.) :
Courant de contour (g.n. m.) en anglais contour current : Courant marin qui longe subhorizontalement un relief sous-marin, tel une marge continentale. Ce type de courant, dont la vitesse est de l'ordre de quelques dm/s, reprend les éléments les plus fins du matérel turbiditique apporté par les canyons sous-marins, puis les dépose plus loin sous forme de contourites…
Courants de turbidité (g.n. m.) :
Fluxoturbidite (n. f.) terme initié par Ph.H. Kuenen, en 1958, du latin fluxus, écoulement, et de turbidite ; en anglais fluxoturbidite : Type de turbidite caractérisé par son matériel détritique très grossier, pauvre en argiles, et peu granoclassé. Interprété comme une dépôt proche de ses sources d'apport terrigène, il se forme, entre autre, dans les canyons sous-marins ou à leur débouché.
Turbidité (n. f.) :
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