Pyrénéïte

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La Pyrénéïte ? c'est quoi au juste?

Pyrénaïte, Pyrénéite : successivement Egleston, 1892, Hey, 1962, Clark, 1993, se sont demandé s'il s'agissait d'une andradite (OMN). Ce genre de questions semble prouver une méconnaissance totale des travaux de Mallard, Descloizeaux, Lacroix, de la part de leurs auteurs !

Pyrénéite : D'après de Lapparent, ce serait un grossulaire noir ; et pour d'autres, un grenat noir des Pyrénées…

• A.G. Werner applique, en 1811, l'appellation pyrénéite à un grenat que Ramon avait découvert à la Piquette déras Lids quelques années auparavant. Ce grenat, et son analyse par Vauquelin, fut publié par Ramond dans le Journal des mines de floréal an VI. Ramond donna, par erreur, 2,5 comme densité, ce qui fit penser à Werner qu'il ne pouvait s'agir d'un grenat, mais d'un nouveau minéral. L'analyse de Vauquelin laissait penser à une " mélanite " (= andradite) mais Mallard a montré qu'il s'agissait d'un grossulaire. Suite à l'étude des phénomènes optiques présentés par certains grenats, le nom pyrénéite est appliqué à des grenats qui en présentent un type particulier… "On divise souvent les grenats d'après la nature du sesquioxyde qui entre dans leur composition en grenats alumineux, ferrifères ou chromifères. J'ai préféré les grouper de façon à réunir les grenats calciques qui possèdent en effet des propriétés spéciales. La symétrie extérieure des grenats masque les différences profondes qui existent entre quelques-uns d'entre eux. Depuis longtemps, plusieurs savants et en particulier M. des Cloizeaux avaient observé que certains grenats n'étaient pas tous monoréfringents." (Lacroix, Minéralogie de la France... Tome 1, page 207) "La plupart des mélanites [lire "andradites"] présentent des phénomènes de biréfringence tantôt très nets, tantôt peu distinct. Ils se rapportent aux types pyrénéite, aplome ou topazolite..." (Lacroix op. cit., page 231) Pyrénéite* : "La pyrénéite présente des phénomènes extrêmement nets observés pour la première fois par A.O.L. des Cloizeaux" (Lacroix op. cit., page 217). Ces phénomènes ont d'abord été décrits sur l'uvarovite par Mallard (A. M. X, 1876) qui retrouva ces critères mieux lisibles sur des grenats des Pyrénées et attribua ce nom de pyrénéite aux grenats les présentant : "La pyrénéite est un cristal de symétrie rhombique, dont les groupements figurent un cristal cubique à forme dodécaédrique" "… la symétrie rhombique apparente… est due à un groupement intime de cristaux d'une symétrie moins élevée" (Mallard, Étude optique de la pyrénéite, in B.S.M., XIV, 293, 1891). Les dodécaèdres de la pyrénéite semblent formés de 12 pyramides rhombiques se réunissant au centre du grenat, ce qui donnerait 6 cristaux ; en fait le réseau élémentaire n'est pas réellement rhombique, chacune des pyramides étant constituée par des groupements de cristaux de symétrie moins élevée. Certains grenats seraient constitués de 2 pyrénéites emboîtées l'une dans l'autre, ces 2 sous individus semblent être une "mélanite" [= andradite] entourée d'un grossulaire (ex : grenat jaune brunâtre de Senet, Catalogne [Lacroix op. cit. page 229]).

NB: dans les ouvrages anciens, les grenats andradite sont dénommés " mélanites ” quelle que soit leur couleur… Actuellement, les mélanites sont les variétés noires du grenat andradite.

Des grenats emboîtés, cœur almandin, inclus dans un pyrope, sont connus avec le cœsites du massif piémontais de Dora Maira. D'autres grenats zonés cœur-périphérie sont connus à Canari, Corse…