Phréatomagmatisme
Phréatomagmatisme
Présentation
Le terme "Phréatomagmatisme" est utilisé pour décrire toute activité éruptive qui résulte du contact entre un magma qui est:
- soit en cours ascension (magma stricto sensu)
- soit déjà en surface (lave)
et de l'eau qui peut-être :
- soit sous-terraine (nappe phréatique, paléo réseau hydrographique, etc.)
- soit en surface (lac, rivière, tourbière etc.)
Le phréatomagmatisme se retrouve dans plusieurs styles d'activités différentes, toujours explosives:
- les activités éruptives stricto sensu dont l'origine est, ou peut-être, phréatomagmatique sont:
- l'activité Vulcanienne: elle est parfois d'origine phrétomagmatique
- l'activité Surtseyenne, qui se met en place dans les eaux peu profondes (lac, sommet de volcan sous-marin sub affleurent, etc). Elle forme des cônes de tufs.
- l'activité phréatomagmatique stricto sensu avec formation des maars.
- les activités explosives "secondaires":
- explosions phréatomagmatiques au passage d'une coulée sur une zone humide, avec formatio nde cratères secondaire ou de "cônnelets sans racines".
- arrivée de coulées de lave en mer. Il peut alors se formet des "cônes littoraux"(Piton de la Fournaise 2003)
- arrivée d'écoulements pyroclastiques sur des zones humides avec formation de cratères secondaires à la surface des dépôts (mt St Helens 1980; Grand Sarcouy en Chaine des Puys, nappe de ponce du Mont Dore, il y a 3 Ma).
Le paramètre essentiel qui determine l'explosivité d'une activité phréatomagmatique est le rapport "quantité de magma/quantité d'eau"(Wolertz et McQueen, 1984).
Si ce rapport est élevé (bcp de magma et peu d'eau) l'activité est très proche d'une activité magmatique classique (strombolienne, etc). L'explosivité est alors modérée à faible.
Si ce rapport est très faible (beaucoup d'eau et peu de magma) l'explosivité est très faible également, comme "étouffée" par la trop grande quantité d'eau qui dissipe la chaleur apportée par le magma. Ce sont les éruptions surtseyennes.
Mais il existe un optimum dans ce rapport magma/eau qui entraine un optimum de la fragmentation du magma, c'est à dire de l'explosivité. Ce rapport , situé entre (en gros) 0,1 et 1, libère le maximum d'énergie mécanique et donne donc la plus grande explosivité à l'éruption. C'est à cet optimum que le plus de chaleur magmatique est convertie en fragmentation mécanique.
Par ailleur la composition du magma joue un rôle aussi, les éruptions basiques libérant, pour un même rapport magma/eau, une énergie mécanique moins importante qu'un trachyte.
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