Gîtologie
Le terme gîte minéral, est synonyme de gisement mais est réservé le plus souvent à des masses minérales comportant un ou plusieurs métaux susceptibles d’une exploitation (gîte métallifère).
La science qui étudie les gîtes minéraux s'appelle la gîtologie.
Sommaire
Gîtologie
Cette spécialité de la géologie s'intéresse plus particulièrement à l'étude des gîtes (ou gisements) de minerais exploitables. La recherche des minéraux économiquement intéressants (métaux, par exemple) a beaucoup contribué à son développement. Compte tenu du fait que certaines espèces minérales sont étroitement associées à certains types de gîte, il est souhaitable que l'amateur acquière quelques notions dans ce domaine.
Gîtes magmatiques
Ils sont directement associés à la présence, à un moment donné, d'un magma intrusif.
Gîtes pneumatolytiques
Les gîtes pneumatolytiques se forment à partir de fluides chauds de faible densité (vapeur d'eau C02, F, Cl...) issus des liquides magmatiques dont ils s'isolent vers la fin de leur cristallisation. L'action la plus commune des pneumatolytes est la greisenisation des roches, c'est-à-dire leur transformation en un assemblage de quartz et de muscovite. La topaze, la tourmaline, la cassitérite, etc., sont fréquentes dans ce type de formation.
Gîtes de contact
Ces gîtes de contact sont issus des actions conjuguées de la chaleur d'un magma intrusif et des fluides qui lui sont associés sur les roches encaissantes. Les skarns, qui sont des roches carbonatées enrichies en silicates (pyroxènes, épidote, grenats...) et aussi, bien souvent, en minéraux tels que la scheelite, la molybdénite, la chalcopyrite, etc., en sont l'exemple le plus fréquent.
Gîtes hydrothermaux
On désigne par gîte hydrothermal toute concentration minérale ou métallifère formée à partir de fluides, essentiellement aqueux, de température inférieure au point critique de l'eau (473°C). A partir de ces fluides, qui transportent à l'état dissous et complexé des substances chimiques, la précipitation des minéraux a lieu par diminution de la température, de la pression, et/ou par changement de la composition chimique et de l'acidité du milieu, provoquant ainsi la sursaturation de la solution. Selon la température de cristallisation des minéraux, on distingue :
- les gîtes de haute température ou hypothermaux formés entre 300 et 473°C;
- les gîtes de moyenne température ou mésothermaux formés entre 150 et 300°C;
- les gîtes de basse température ou épithermaux formés entre 50 et 150°C. Les gîtes de type fentes alpines résultent de phénomènes hydrothermaux.
Gîtes sédimentaires
les gîtes sédimentaires prennent naissance au cours des processus conduisant aux dépôts de sédiments dans les dépressions naturelles (mers, lacs, sebkhas, lagunes, etc.) ou artificielles (salins, marais salants, etc.). Ainsi se forment, entre autres, les gîtes évaporitiques, ou salifères, dont les minéraux principaux sont le gypse, l'halite, la sylvinite, l'aragonite, etc.
Gîtes détritiques
Les grains qui résultent du démantèlement d'une roche sous l'effet de l'érosion sont véhiculés par l'eau à une distance plus ou moins éloignée de leur origine, les minéraux les plus denses se déposent les premiers. C'est ainsi que certains minéraux se concentrent dans des sites particuliers pour former les gîtes alluvionnaires ; exemples : gîtes alluvionnaires (" placers ") de l'or, du platine, de la cassitérite.
Gîtes alluvionnaires
Gîtes sédimentaires détritiques se formant, par transport et concentration de minéraux utiles, dans les alluvions des cours d'eau et des plages.
Gîtes d'infiltrations
Ce sont des gisements nés de la précipitation de minéraux, par lessivage des parties superficielles de l'écorce terrestre et/ou de gisements de minéraux plus anciens se trouvant près de la surface.
Gîtes d'oxydation et de cémentation
Ce sont surtout des minéraux secondaires résultant de l'oxydation de minéraux métalliques primaires que nous rencontrons dans ces gîtes. L'oxydation des minéraux concernés se produit entre le niveau hydrostatique et la surface du sol. C'est une zone oxydante où l'eau circule aisément. Le chapeau de fer de certains gisements est l'illustration parfaite de ce phénomène qui se traduit par une forte concentration d'hydroxydes de fer (limonites). En dessous du niveau hydrostatique, l'oxygène joue un rôle moindre et l'on passe à une zone réductrice appelée zone de cémentation. Elle se révèle très intéressante au point de vue minier, car il s'y produit des enrichissements en métal (argent ou cuivre).
Gîtes métamorphiques
Le métamorphisme est, dans la majorité des cas, un processus endogène (c’est-à-dire qui se produit à l'intérieur du globe terrestre). Le métamorphisme agit sur des roches à l'état solide. Il consiste en des modifications structurales, minéralogiques et chimiques exercées sur une roche lorsque celle-ci est soumise à des conditions physico-chimiques (essentiellement pression et température) différentes de celle de sa formation. Le métamorphisme se situe entre les processus sédimentaires (faible pression/faible température) et magmatiques. En effet si une roche métamorphique fond, elle devient une roche magmatique. L'une des conséquences les plus directes du métamorphisme est la transformation minéralogique et parfois chimique de la roche, par recristallisation. S'y ajoute le plus souvent la déformation, avec le développement d'une schistosité ou d'une foliation.
- Le métamorphisme de contact est localisé au contact des roches magmatiques et il affecte des enclaves et les terrains qu'il traverse, il est surtout lié à l'élévation de la température, élévation provoquée par l'intrusion magmatique.
- Le métamorphisme régional forme de grandes régions métamorphiques, caractéristiques de nombreuses chaînes de montagnes et de boucliers anciens. Typiquement, le métamorphisme régional suppose une élévation de la température et de la pression.
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