Les Malines
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Légende | |
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Situation | Saint-Laurent-le-Minier, Gard |
Ville la plus proche | Ganges |
Région | Languedoc-Roussillon |
Pays | France |
Intérêt | |
Possibilité d'accès | privé |
Type d'accès | |
Temps de visite nécessaire | |
Voir |
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La mine des Malines, dans le Gard, à Saint-Laurent-le-Minier, couvre une surface de 3 km par 2,5 km. Les travaux représentent environ 300 km de galeries.
Saint-Laurent-le-Minier doit son nom aux mines d'or et d'argent, exploitées depuis le Moyen Age.
- Le gisement, qui se situe dans les dolomies bathoniennes, se présente sous forme d’amas lenticulaires très irréguliers et très riches, qui ont fait la fortune des exploitants ; amas des Cabrières, amas Andrée, amas Fernand, amas du 56, amas du puits 10 bis.
Les minerais sont des calamines plombeuses, des terres calaminaires, des blendes plombeuses, des terres plombeuses et des galènes argentifères.
Le district des Malines comprend :
- la mine (ou secteur) Florence,
- la mine de la Sanguinéde,
- les Cèdres,
- les Vieux Travaux.
- Historique : Les premières mines semblent remonter à l'âge du bronze pour le cuivre.
Durant l'Antiquité, les romains ne connaissant pas la métallurgie du zinc en faisaient un alliage avec du cuivre pour obtenir de l’orichalque, métal ressemblant beaucoup à l’or.
Les mines furent exploitées au Moyen Âge (origine du nom de St-Laurent-le-Minier), l'existence de ces mines est prouvée par les souterrains ou galeries taillés dans le roc, ainsi que par les anciens actes qui les mentionnent.
D'autres minerais comme le cuivre, le plomb argentifère, le fer, le zinc ont été extraits et traités sur St-Laurent.
Par exemple, au lieu-dit « La Papèterie », à 500 m du village, en bordure de la route en direction de Ganges, se trouvait une usine de fabrication des métaux.
En 1870 la mine des Avinières, dans la concession de St Laurent le Minier, devient l’une des toutes premières mines de zinc.
L'activité s'est étalée de 1857 au début des années 1950. La mine des Malines employa prés de 600 ouvriers pendant plus de 20 ans (1890-1912).
On comptait 116 ”exploitations” en activités au début du siècle (certaines de ces exploitations ne sont en fait que des galeries qui n’ont jamais rien produit). En 1914, il y avait de nombreuses concessions exploitées par autant de petites entreprises, mais rares étaient les compagnies très riches.
La concession pour zinc, plomb et métaux connexes de Saint-Laurent-le-Minier est accordée en mars 1875 à la S.A. des Mines des Malines, s'en suit un début rapide des travaux. Partie ouest (Sanguinède) mise en exploitation à partir de 1883 (extension de la concession en 1885) par la S.A. des Zincs Français, rapidement absorbée par la précédente, puis par la Cie de la Vieille Montagne (1891), construction de 4 fours de grillage et d'une usine de concentration gravimétrique du minerai. L'exploitation est très active, mais un arrêt survient en 1934. La reprise en 1941, est assuré par la société minière et métallurgique de Pennaroya (devenue Métaleurop SA en 1988) qui devient seule propriétaire vers 1965, elle fera de nouveaux travaux, en particulier sous Montdardier et Saint-Laurent. Une nouvelle usine d'enrichissement est construite en 1945.
Métaleurop fermera la mine en 1991, après avoir produit presque un million de tonnes de métaux, dont du zinc, du plomb, et 250 tonnes d'argent.
- Minéraux :
- barytine : pompons crêtés blancs sur de la sphalérite brune ou rouge ; associés à la bournonite grise ; et aussi, tabulaire transparente, bleue ou grise, avec pyrite parfois...
- bournonite : elle peut atteindre d'importantes dimensions, les cristaux de plus ou moins 5 cm sont un classique apprécié pour le site, certains cristaux allant jusqu'à 10 cm, ce qui pour l'espèce est proche du record.
- sphalérite : noire ou rouge rubis, très abondante.
- pyrite : commune, peut donner de grosses pièces.
- galène : certains spécimens ont un aspect réticulaire peu courant.
- Et aussi calcite, azurite, cérusite, chalcopyrite, dolomite, greenockite, hydrozincite, malachite, quartz...
A noter 2 minéraux souvent cités, mais jamais retrouvés dans le site : La marcasite - ou "melnikovite" qui s'avère systématiquement être de la pyrite, et la wurtzite, des stries parallèles sur certains échantillons de sphalérite ont induit en erreur certains auteurs.
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