Charmes-et-Soyons
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Légende | |
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Situation | Ardèche |
Ville la plus proche | |
Région | Rhône-Alpes |
Pays | France |
Intérêt | |
Possibilité d'accès | . |
Type d'accès | |
Temps de visite nécessaire | |
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Charmes et Soyons
Deux concessions ont été accordées sur cette région :
- pour l'exploitation du fer ( = concession de Soyons),
- pour l'exploitation de la pyrite ( = concession de Charmes et Soyons),
elles se chevauchent plus ou moins au niveau géographique.
- Historique :
Concession de Soyons :
Instituée en 1840 au profit de M Ardaillon, elle est acquise en 1843 par les consorts d'Anoux. Il n'y a aucune trace des concessionnaires depuis 1946.
Aprés quelques travaux de reconnaissance, un début d'exploitation a lieu entre 1840 et 1847, puis entre 1853 et 1876, date à partir de laquelle plus aucune activité n'est enregistrée.
Concession de Charmes et Soyons :
Accordée à M Magnan en 1855, la concession a été amodiée de 1863 à 1886 à la compagnie des Produits Chimiques d’Alais et de Camargue (ancêtre de Péchiney).
Les héritiers Magnan vont, par acte du 11 juillet 1905, céder leurs droits à MM. Jean et Paul Testard dont les héritiers, à leur tour, vont céder la concession aux frères Jean et Marius Plantin, industriels à Courthézon (Vaucluse)[1], par acte du 30 octobre 1911. Cette mutation est autorisée par décret 18 novembre 1919.
La concession est amodiée d’abord le 24 juin 1917 pour 6 ans à Henri Plantin (fils de Jean), puis celui-ci s’étant désisté avant l’autorisation ministérielle, l’amodiation est reprise en 1921 par la société des mines et produits chimiques. L’amodiation est autorisée par décret du 9 mars 1922. Le bail de la S.M.P.C. qui porte sur 20 ans est de 10 000 francs par an pendant les 2 premières années et 25 000 francs pendant les 18 ans suivants. Les héritiers Plantin obtiennent la renonciation de la concession par arrêté du 8 janvier 1991.
- Description :
Concession pour le fer : Peu de travaux ont vraiment eu lieu, les galeries ne dépassent pas les 20 mêtres.
Concession pour la pyrite : Situé sur la rive droite du Rhône à 1,5 km au nord du village épnyme, près de la RN 86, le gisement a été reconnu sur 270 mètres en direction et 160 m en suivant la pente. La puissance varie de 1 à 2 mètres. En 1862, l’ingénieur des mines l’indique comme étant abandonné depuis plusieurs années.
La concession a été exploitée de 1863 à 1886 par la compagnie des Produits Chimiques d’Alais et de la Camargue. La production a été d’environ 6 000 tonnes de pyrites par an.
L’exploitation a surtout porté sur les régions Nord et du Centre de la concession. L’exploitation comprenait essentiellement 3 centres constitués chacun par une galerie de niveau poussée de l’est vers l’ouest.
Ces galeries sont du nord au sud : Le Port, Le Cros de Marlan et La Maladière. L’extraction était en moyenne de 7 à 8 000 tonnes de minerai brut. En 1876, l’ancienne mine du Port s’épuise, les travaux se reportent sur la galerie du Cros de Marlan et on poursuit au sud du Cros de Marlan le creusement de la galerie de la Maladière.
En 1877, l’exploitation est intense avec une production de 55 tonnes par jour. La couche principale est presque entièrement dépilée dans la zone nord ; dans la région sud, une descenderie donne accès à d’importants chantiers.<br<
En 1880, l’exploitation est concentrée le long de la descenderie qui joint la galerie du Cros de Merlan à celle de la Maladière, d’une part, de l’autre vers les extrémités occidentales des travaux du Cros et du Port.
En 1884, les avancements ouest des galeries du Port et du Cros de Marlan pénètrent dans une zone d’amincissement et les travaux sont arrêtés.
Dans la partie sud (galerie de la Maladière), l’exploitation n’a jamais été très importante. Elle a été arrêtée en 1886 par suite de l’appauvrissement du gisement.
L’exploitation a repris entre 1918 et 1922 et enfin de 1942 à 1948. Environ 157 000 tonnes de pyrites ont été extraites.
En 1916, MM. Plantin déblaient la galerie de la Maladière, la moins exploitée jusqu’ici, sur 135 m et dégagent une couche de 0,80 m qui est tracée. Une seconde couche est mise en évidence au fond de la galerie. La tonnage extrait en 1916 est de 300 tonnes de minerai à 45 % de soufre et 0,3 à 3 % d’arsenic. Une voie ferrée de 110 m puis un plan incliné reliaient le débouché de la galerie à la route nationale.
Pendant la seconde Guerre Mondiale, la réouverture de la mine est envisagée. Les Ets Plantin obtiendront ainsi des subventions le 30 juillet 1943 (1 650 000 francs) puis en juin 1947 (1 720 000 francs) pour la remise en état des installations et le désembourbage des galeries.
La production 1944 est de 306 tonnes. La production en 1946 est de 630 tonnes à 35 % de soufre et 33 % de fer. La production est entièrement utilisée par l’exploitant pour ses fabrications. En 1946 des travaux de reconnaissance ont été poussés dans les quartiers du Port, Champ Furel et Puits Caria. Les travaux sont cependant arrêtés en mars 1948.
- Minéraux :
Soyons : hématite, barytine à noter que certains spécimens prennent une teinte bleue au soleil , limonite
Charmes et Soyons : pyrite,
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