Rouez
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| Légende | |
|---|---|
| Situation | Sarthe |
| Ville la plus proche | Rouez-en-Champagne |
| Région | Pays de Loire |
| Pays | France |
| Intérêt | |
| Possibilité d'accès | Site réhabilité |
| Type d'accès | |
| Temps de visite nécessaire | |
| Voir |
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Mine de Rouez-en-Champagne : En 1975, des géologues découvraient à quelques kilomètres du Mans (Sarthe) le plus gros amas sulfuré polymétallique d’Europe. Parmi les métaux contenus dans le minerai, outre le fer, le cuivre, le plomb et le zinc se trouvent également l’argent et l’or. Ces métaux précieux se sont concentrés dans la partie supérieure du gisement appelée “chapeau de fer”. Plus de 2 000 kg d’or et 7 000 kg d’argent seront extraits en quatre ans.
- Historique : La mine de la Goupillière, à Rouez, était connue depuis des siècles. En témoigne, le nom de lieux-dits à proximité (La Ferrière, les Forges, le champ des Minières). Au 18e siècle, le minerai a servi à faire fonctionner une forge. On y a exploité uniquement le fer.
C’est en 1975 que des géologues découvrent la présence d’or et d’argent dans le minerai. En fait l’or est présent au sein d’un amas sulfuré qui contient plusieurs métaux.
En 1989, avec la montée des cours de l’or, l’exploitation de la mine d’or de Rouez devient rentable. On exploite uniquement le « chapeau de fer » qui contient 10 fois plus d’or.
L'exploitation a duré de 1989 à 1992. Elle a été réalisée à ciel ouvert, dans deux mines proches l'une de l'autre. La quantité totale de minerai exploitable a été de 250 000 tonnes. La teneur moyenne a été de 11 grammes d'or par tonne et de 50 grammes d'argent par tonne. L'extraction journalière a été de l'ordre de 1 000 m3 de minerai.
Aujourd'hui, la mine n'est plus en activité. Un projet de centrale solaire sur le site date de 2016. Le permis de construire a été obtenu l’année suivante en 2017. La mise en fonctionnement devrait se faire en 2021.
- Description : À la suite d'une prospection électro-magnétique aérienne (procédé «Input »), la Société nationale Elf-Aquitaine découvrait, au début de 1976, l'amas sulfuré de Rouez (Bernazeaud, 1981). Situé à l'Est du village en bordure de la D 167, le gisement est encaissé dans les formations briovériennes qui se composent ici d'alternances d'argilites et de siltites avec des intercalations de barres grauwackeuses et de niveaux lenticulaires à galets. L'essentiel de 'information géologique est fourni par de très nombreux sondages (une vingtaine au total) qui ont permis d'étudier, outre la minéralisation, les séries du toit sur 3 à 400 m et celles du mur sur quelques dizaines de mètres.
L'énorme masse de sulfures, évaluée à une centaine de millions de tonnes, se présente dans l'espace comme un corps renflé ayant la forme d'une amande, d'environ 700 m d'extension d'Est en Ouest, avec un plongement vers le Nord de 70°. Dans le détail, ce corps se compose de plusieurs lentilles, de 10 à 80 m d'épaisseur, concordantes avec la stratification.
- Minéraux : Les principaux constituants de l'amas sont représentés par la pyrite (43 %), la pyrrhotite (22 %) et sidérite (19 %), avec sphalérite, chalcopyrite et galène subordonnées. On peut y trouver aussi de nombreux minéraux accessoires : azurite, cérussite, mimétite, chalcanthite, cuprite, malachite....
Pour plus d'informations :
-L'amas métallifère de Rouez, Sarthe., Le Règne Minéral N° 23, pages 5-14.
-Le livre Les mines d'or et d'argent de Rouez de Pierre-Christian GUIOLLARD
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