Stratigraphie
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Stratigraphie
Stratigraphie (n.f.) du latin stratum, couverture, et graphie, écriture. C'est la branche des sciences de la Terre qui étudie la succession des différentes couches géologiques ou strates.
La stratigraphie permet de dater les couches, en se basant principalement sur les connaissances acquises en paléontologie.
Tandis que la chronostratigraphie a permis d'établir l'échelle des temps géologiques en organisant ces données.
- Stratigraphique (adj.) en rapport avec la stratigraphie.
- Stratigraphié qui est étudié en strates.
Les grands principes
Les principes de la stratigraphie sont en nombre variable selon les auteurs. Les deux principes qui semblent unanimement acceptés sont :
- le principe de continuité : une même couche a le même âge sur toute son étendue.
- le principe de superposition : en absence de bouleversements structuraux, une couche est plus récente que celles qu'elle recouvre.
- Le principe d'horizontalité
Les couches se déposent horizontalement. Une séquence sédimentaire qui n'est pas en position horizontale aurait subit des déformations ultérieures à son dépôt.
- Le principe de recoupement
Les couches sont plus anciennes que les failles ou les roches qui les recoupent.
- Le principe d'inclusion
Les morceaux de roche inclus dans une autre couche sont plus anciens que leur contenant.
- Le principe d'identité paléontologique
Ce principe est le seul à ne pas être lié aux rapports géométriques entre les couches, mais à la paléontologie. Deux couches ayant les mêmes fossiles sont considérées comme ayant le même âge. Ce principe se base sur l'existence de fossiles stratigraphiques. Il permet de corréler des séries sédimentaires de régions éloignées.
Un fossile stratigraphique est caractéristique d'une époque géologique délimitée, limitée dans le temps, il permet de dater la roche dans laquelle il se trouve.
Pour être qualifiée de fossile stratigraphique, une espèce doit :
- avoir eu une grande extension géographique (permettant les corrélations),
- avoir existé pendant une courte durée à l'échelle des temps géologiques,
- avoir été abondante (condition nécessaire pour qu'on la retrouve à l'état fossile.)
- En archéologie
On utilise les mêmes principes dans le domaine de l'archéologie, les différentes couches, ou unités stratigraphiques, permettent la caractérisation et la datation d'une activité humaine sur un site de fouilles.
Exceptions aux principes
Pour chacun de ces principes on peut trouver des exceptions. Ces exceptions dépendent du mode de sédimentation et de l'échelle à laquelle on les observe.
Les nappes alluviales les plus récentes peuvent être déposées après l'encaissement de la vallée et être plus basses que les alluvions antérieures (néanmoins, les alluvions récentes ne sont pas recouvertes par les plus anciennes). Les dépôts fluviatiles et deltaïques ne se forment pas horizontalement, mais en sédimentation oblique. Les sédimentations bio-construites ne sont pas obligatoirement horizontales (un récif corallien n'est pas horizontal par exemple). Etc.
Discordance
Lorsqu'il y a interruption de la sédimentation, suivie d'une déformation (failles, basculement ou plissement) et d'une érosion, il y a discordance entre les couches (ou strates) les plus anciennes déformées et celles plus récentes, horizontales. Il existe aussi des discordances sédimentaires. Elles sont le résultat d'un changement du milieux de dépôt. Ce changement est provoqué par un variation du niveau marin.
Une discordance angulaire existe entre deux couches superposées dont les pendages sont différents de part et d'autre de la surface de discordance. La série inférieure de strates a alors subi des déformations (basculement dans le cas d'une série monoclinale, plissement dans le cas d'un synclinal ou d'un anticlinal : dans ce cas c'est une discordance angulaire sur structure plissée).
Certaines couches concordantes en un point, peuvent progressivement devenir discordantes : c'est une discordance progressive.
Lacune
Lorsqu'il n'y a pas de continuité chronologique entre deux couches, on parle de lacune. Il y a deux types de lacunes :
- Lacune d'érosion : l'érosion a enlevé des couches, puis la sédimentation a repris en laissant subsister la lacune.
- Lacune de sédimentation : pendant la période correspondant à la durée de la lacune, la sédimentation s'est interrompue. Cela peut être dû à une régression marine.
(texte tiré de Géopolis : http://www.geopolis-fr.com/art42-stratigraphie.html )
Strate
Strate (n.f.) c'est une couche géologique homogène dans une roche sédimentaire. Son épaisseur peut varier de quelques centimètres à plusieurs centaines de mètres. Visibles au niveau des affleurements, on peut distinguer une couche d’une autre par un changement dans la couleur, la texture, la nature de la roche….. Chaque couche ou strate correspond en effet à un mode de dépôt différent (sédimentation) donc à des sédiments différents.
L'étude géophysique et chimique de ces couches, ainsi que des fossiles qu'elles renferment éventuellement, peuvent permettre de les dater et de proposer des hypothèses sur l’histoire de la région.
- Stratification (n.f.) désigne la disposition des roches en strates. La strate est l’unité de base de la stratigraphie.
A l’origine, les strates sont horizontales et peuvent se poursuivre sur de très grandes surfaces, mais des mouvements tectoniques ultérieurs peuvent perturber cette disposition : on peut ainsi avoir des couches obliques, des couches plissées (plis), des couches faillées (faille)….
- Stratifié(s) (adj.) : Qualifie ce qui est disposé en strates…
- Stratosphère (n.f.) couche de l'atmosphère.
Stratotype
Stratotype (n. m.) du latin stratum, couverture, et du grec typos, empreinte, marque, en latin tipus, modèle, symbole ; en anglais stratotype - type section : Affleurement désigné comme type d'un étage géologique. La conception actuelle est associée à l'expression Global Standart Stratotype-section and Point (GSSP) (coupe et point stratotypes standart universels).
Le nom de l'étage prend souvent comme racine le lieu géographique où se trouve le stratotype, auquel on ajoute le suffixe -ien (par exemple : Hettangien, Oxfordien, Bajocien...) Comme il s'agit d'un nom propre, il s'écrit avec une majuscule initiale ; employé comme adjectif, il prendra une minuscule (exemple : une ammonite de l'Oxfordien gît dans un niveau oxfordien).
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Voir la frise : Les temps géologiques et Divisions chronostratigraphiques.
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