Pyrogénation : Différence entre versions
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Version actuelle datée du 17 août 2020 à 21:28
Pyrogénation (n. f.) du grec puros, feu, et du grec gennan, engendré, (d’où dérive le latin et grec genesis, origine), terme de chimie : Réaction chimique que l’on obtient en soumettant un corps à une température élevée. Procédés chimiques basé sur cette réaction. Exemples : pyrogénation de la houille, pyrogénation des schistes bitumineux.
- Pyrogénation des schistes bitumineux : Déjà en 1823, M. Bergougnioux, de Clermont-Ferrand, obtenait divers produits par calcination en vase clos des schistes bitumineux d’un gisement de la région de Menat (Puy-de-Dôme)… Le site d’Igornay, près d’Autun, a été prospecté dès 1827… D'autres exploitations sont plus récentes, telle celle de Lapanouse-de-Sévérac (Aveyron)…
- Après abattage en carrières, les schistes sont concassés, broyés et criblés, puis les concassés sont distillés dans des fours ; l’huile est obtenue en refroidissant les gaz issus de la distillation, elle est ensuite raffinée par lavages à la soude, puis à l’eau et finalement à l’acide. Cette méthode permet d’obtenir des bitumes, de l’essence et du gas-oil…
Pyrométamorphisme (n. m.) du grec puros, feu, et de métamorphisme : Ce qui, dans le cas d’une pyrogénation, se passe dans les fours, peut se produire de façon plus ou moins naturelle et spontanée, dans les mines et/ou terrils embrasés (combustion spontanée de niveaux charbonneux – généralement par suite de l’oxydation des pyrites) et donner des roches appelées paralavas, riches en calcium et dérivant de la fusion à haute température et basse pression de roches sédimentaires.
Un phénomène identique, mais cette fois tout à fait naturel, débouche sur le pyrométamorphisme ; on y retrouve les paralavas et un cortège exceptionnel de minéraux. Ces formations occupent, dans le nord des Grandes Plaines étasuniennes, une vaste superficie (500 000 km2, soit une superficie égale à celle de notre pays) entre le Dakota, le Montana, le Wyoming ; il se manifeste aussi dans le bassin de Kopeisk, Oural, Russie, et dans la fameuse formation Haturim (partagée entre Israël et la Palestine et la Jordanie). D'autres formations pyrométamorphiques sont connues en Australie et dans une quinzaine de pays différents.
NB : En chimie, le préfixe pyr(o) tiré du grec puros, feu, indique une décomposition sous l’action de la chaleur.