Le Veillon : dinosaures et géologie ! : Différence entre versions

De Géowiki : minéraux, cristaux, roches, fossiles, volcans, météorites, etc.
Aller à : navigation, rechercher
Ligne 99 : Ligne 99 :
 
<center>[[Image:Veillon 18.jpg|thumb|500px|Cubes isolés de calcite]][[Image:Veillon 19.jpg|thumb|500px|Cube isolé de calcite]]
 
<center>[[Image:Veillon 18.jpg|thumb|500px|Cubes isolés de calcite]][[Image:Veillon 19.jpg|thumb|500px|Cube isolé de calcite]]
 
</center>
 
</center>
 +
 +
Les cristaux de halite (plus d'un centimètre parfois) n'ont pu se former que dans une eau peu profonde où l'évaporation pouvait faire se concentrer et s'évaporer l'eau. Un des indices permettant de reconstituer le [[faciès]] de l'époque  (lagune, estuaire..).
 +
 +
La présence de ripple marks conforte cette idée.
 +
 +
<center>[[Image:Veillon 20.jpg|thumb|500px|Ripple marks]][[Image:Veillon 21.jpg|thumb|500px|Ripple marks]]
 +
</center>
 +
  
 
<b><font size=3>Sujet en cours de réalisation</font></b>
 
<b><font size=3>Sujet en cours de réalisation</font></b>

Version du 22 septembre 2011 à 13:28

Promenade géologique au Veillon


Si le lieu est connu pour ses nombreuses empreintes de dinosaures, bien d'autres aspects de ce site pourront intéresser le géologue ou le naturaliste.

Situé entre Les Sables d'Olonne et Talmont St Hilaire, il faut comme pour les autres promenades géologiques en bord de côte, profiter d'une marée basse (de préférence gros coefficient) pour apprécier au mieux ce secteur. La flèche rouge indique le site.


Emplacement du site. Commune de Talmont Saint-Hilaire. Vendée


La zone que nous décrirons est sur la droite lorsqu'on arrive à la mer, soit entre le parking de la plage du Veillon et le lieu-dit "Grand Quezeau".


Emplacement du site. Commune de Talmont Saint-Hilaire. Vendée


Vue générale du site à marée basse

Juste au-dessus des affleurements, vous avez la dune ! Zone fragile, à respecter ! Dans les dunes du Veillon, quelques plantes rares dans le secteur : Cistus salviaefolius, Daphné lauréole..... De quoi faire le bonheur des botanistes.

Dune en bordure de plage

Dès qu'on quitte la plage du Veillon (attention aux amateurs de baignade : la zone est délicate : courants, bancs de sables) vers le Nord, le sable est jonché de galets et de plaques détachées par la mer des affleurements du secteur.

Galets de la plage

On distingue deux types de "galets" : certains sont formés de Lias silicifié (ils proviennent en fait de la pointe du Payré qui se trouve au sud, juste de l'autre coté de l'estuaire) ; les autres sont plutôt "calcaires" et proviennent des roches que nous allons observer dans ce secteur du Veillon.

Galets de la plage

Une observation fréquente sur la côte (observé aussi à Cayola, Pointe du Payré...) : les galets choqués. Ce sont des formations typiques en croissant observées sur les galets silicifiés. Elles sont dues aux chocs des galets les uns contre les autres lors des mouvements de la mer.

Galets choqué

Juste à la base de la dune, on observe les premières couches de l'affleurement. Sensiblement horizontales, elles sont constituées de calcaires dolomitiques.

Vue générale de l'affleurement
Affleurement

A noter que les roches du Veillon datent essentiellement de l'Hettangien comme les roches secondaires observées à la pointe du Payré, de l'autre coté de l'estuaire. D'après certains auteurs, quelques couches (les plus inférieures) du Rhétien seraient aussi présentes.

La différence entre les affleurements du Veillon et ceux de la pointe du Payré réside dans le fait qu'à la pointe du Payré la presque totalité des couches est silicifiée, ce qui n'est pas le cas ici. Les différentes couches présentes sont ainsi nettement plus faciles à observer.

Couches bien visibles de l'affleurement

Pour commencer à parler fossiles, dans certains niveaux des couches supérieures il y a abondance de petits coquillages (lumachelles).

NB : Une lumachelle est une roche sédimentaire contenant un grand nombre d'organismes fossiles, en général des coquillages.

Couches à lumachelles
Lumachelles


Par contre dans ces niveaux, pas de rostres de bélemnites ou d'ammonites, le milieu de vie de l'époque ne s'y prêtant pas !

La plupart des fossiles sont cependant épigénisés en calcite, minéral fréquent ici. On rencontre d'ailleurs dans toutes ces couches des filons de calcite, des plaquages de calcite sur les plans de fractures des couches, des géodes de calcite....

Petite géode de calcite
Filon de calcite

Ces zones de calcite étant en contact avec la mer lors des marées hautes, elles subissent le martèlement de la mer et des galets ! Pas facile donc de trouver de belles cristallisations ! Cependant pour les amateurs de calcite, on peut quand même dégotter quelques cristaux sympas !

Cristaux de calcite d'un filon

De haut en bas de l'affleurement (les couches inférieures se dévoilant seulement à marée basse) on rencontre :

  • des calcaires dolomitiques bruns avec fossiles souvent épigénisés en calcite ou barytine
  • des calcaires jaunes avec intercalations d'argiles vertes (on en parlera plus loin)
  • des grès quartzeux avec à la base, des argiles vertes. (zone principale des empreintes de dinosaures)
  • en dessous encore se trouve la série métamorphique du socle.

Toutes ces couches (sauf le socle) datent de l'Hettangien. Comme nous le signalions plus haut, certains auteurs datent les couches sédimentaires les plus inférieures du Rhétien.

Couches sédimentaires : au premier plan, zone des calcaires dolomitiques.

Diverses observations permettent de connaitre l'environnement de l'époque. Nous avions ici un milieu lagunaire à faible profondeur d'eau. Sur les plaques calcaires (telles celles montrées sur la photo ci-dessous) diverses figures sédimentaires sont observables, confirmant cette hypothèse :

  • des ripple marks
  • des fentes de dessiccation
  • des impacts de gouttes de pluie
  • des empreintes de cristaux de sel
Couche à ripple marks, cristaux de sel...


Sur les plaques rocheuses on peut distinguer ainsi par ci par là des cubes de calcite. Il s'agit en fait à l'origine de cristaux de sel qui ont été remplacés par de la calcite tout en gardant la forme cubique des cristaux de sel. On parle de pseudomorphoses.

Cristaux de halite épigénisés en calcite. Collection ferme de l'Orme
Cube de calcite

parfois l'érosion dégage ces cubes plus ou moins !

Cristal de calcite cubique

Isolés, on voit bien la forme cubique, forme de la halite postérieurement remplacée par cette calcite. La structure en trémie de la halite est aussi très largement suggérée.

Cubes isolés de calcite
Cube isolé de calcite

Les cristaux de halite (plus d'un centimètre parfois) n'ont pu se former que dans une eau peu profonde où l'évaporation pouvait faire se concentrer et s'évaporer l'eau. Un des indices permettant de reconstituer le faciès de l'époque (lagune, estuaire..).

La présence de ripple marks conforte cette idée.

Ripple marks
Ripple marks


Sujet en cours de réalisation