Megaselachus megalodon (AGASSIZ, 1837) : Différence entre versions
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Version du 5 janvier 2009 à 11:37
Légendaire !! depuis la découverte de ses énormes dents triangulaires, ce requin, fut le plus gros squale de tous temps et sans doute l’un des plus gros poissons prédateurs ayant vécu sur la planète ….ce requin fut un temps, contemporain de l’homme primitif puisque les derniers Mégalodons dateraient de moins de deux millions d'années.
Depuis très longtemps, sur l’île de Malte, les autochtones les ramassaient dans les falaises, et les appelaient « langues de pierres », sans pour autant savoir ce qu'elles étaient en réalité ….. Le premier à les étudier, fut le danois Nielsen, au XVIIème siècle, qui les compara à celle du Grand requin blanc et en conclu qu'il s'agissait de dent d'un requin géant inconnu. Mais ce fut Louis Agassiz qui donna le nom de l’espèce megalodon.
Plus tard, l’imaginaire collectif et la comparaison totale (à tord) avec le Grand requin Blanc (Carcharodon carcharias) a encouragé les spéculations relatifs à ses mensurations… d’ailleurs avant d’être rebaptisé, d'abord Procarcharodon, puis Carcharocles, et enfin Megaselachus (cappetta 2006), son nom était « Cacharodon megalodon »,
Reconstitution du Muséum Américain d'histoires naturelles (AMNH)
Des chiffres insensés de 30 voir 40 mètres de long, ont été avancés au début du siècle dernier, avec en parallèle les premières reconstitutions de la mâchoire…. En vérité, l’animal n’étant pas, à proprement dit proche parent du Grand requin blanc, les reconstitutions ont été, quelques décennies plus tard, revues à la baisse d’environ 30% … Et, de là, la taille de l’animal oscillait entre 15 et 20 mètres, bref un peu plus grand que le superbe Requin-Baleine. L’animal était plus massif que le requin blanc et deux à trois fois plus grand.
Il est évidant qu’un animal de cette taille se nourrissait de grandes proies, par exemple des cétacés tels que les baleines. D’ailleurs, on a trouvé dans des sédiments miocènes ses fameuses dents à proximité de reste de baleines … Donc, il est raisonnable de penser que l’animal devait avoir des habitudes pélagiques se mer chaude, comme les mysticètes (ou cétacés à fanons) qu'il devait chasser en profondeur.
Les dent du Megaselachus megalodon sont robustes, triangulaires, crénelées, sans cuspides latérales, mais avec un bourrelet lingual.
De superbes dents de Mégalodons ont été découvertes dans le monde entier….à noter les gisements nord américain, péruvien, chilien qui ont fournit les plus grands et plus beaux spécimens, avec des record de plus de 20 cm ! A noter aussi les gisements Belges (région d'Anvers) et et plus surprenant le gisement Néo-Calédonien (au large à 500 mètres de profondeur) etc....
Spécimen bleu provenant du Miocène de Polk County, Floride au USA Face linguale.
place sur la machoîre: 4ème laterale inférieur
Spécimen noir provenant du Miocène d'Aurora, Beaufort county en Caroline du nord au USA, Face linguale.
place sur la machoîre: 1ème laterale inférieur
Carcharocles et évolutions…
Il fut l’ultime créature d’une lignée qui aurait débuté au moment à l’Yprésien (Eocène inférieur) ou certains groupes d’Otodus obliquus auraient évolué successivement pour donner la lignée des Megaselachus, notamment le Mégalodon…
Les Megalodons ont ils survécus ?
Les Megalodons ont ils survécus ?
On date l’extinction du Mégalodon à environ -2 millions d’années, au pliocène. Le Megalodon fréquentait les mers chaudes, car toutes les dents fossiles ont été retrouvées dans des gisements de paléo-biotope de mers tropicales. Au néogène cet animal se nourrissait de baleines primitives, principalement, de la famille des Cétothéridés, éteintes elles aussi au pliocène. Etant donnée l’affection des baleines actuelles pour les mers tempérées à froides, il aurait fallu au Megalodon, un changement métabolique conséquent, voir même évolution morphologique.
Les « récentes » pseudo-trouvailles en Nelle Calédonie, des observations en mer de quidam, que tout le monde peut lire ça et là sur le web, et qui tenteraient à remettre en question son extinction, ne font qu’alimenter le mythe, les rumeurs, car elles n’ont pas été confirmées scientifiquement… Bien sûr, il faut être très prudent en Science, il faut des preuves tangibles et au moins un spécimen afin de le décrire en vue d’une publication par une institution scientifique…Donc en attendant d’hypothétiques études, la découverte ou la mise en évidence d’un spécimen vivant, le Megaselachus megalodon reste une espèce éteinte, à ce jour.