Romanèche-Thorins : Différence entre versions

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Le gisement de <b>Romanèche</b> est situé en partie dans le village même de Romanèche-Thorins à 15 km environ au sud-ouest de Mâcon.
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Le [[gisement]] de <b>Romanèche</b> est situé en partie dans le village même de Romanèche-Thorins à 15 km environ au sud-ouest de Mâcon.
  
*Historique : Découvert vers 1750, il a été exploité de façon continue pendant un siècle de 1823 à 1919, ce qui est exceptionnel pour un gîte de [[manganèse]] français. Le gisement a fait l'objet d'une première concession en 1823, celle de Romanèche qui comportait une enclave concédée elle-même ultérieurement en trois parties en 1829 :  
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*Historique : Découvert vers 1750, il a été exploité de façon continue pendant un siècle de 1823 à 1919, ce qui est exceptionnel pour un [[gîte]] de [[manganèse]] français. Le gisement a fait l'objet d'une première [[concession]] en 1823, celle de Romanèche qui comportait une enclave concédée elle-même ultérieurement en trois parties en 1829 :  
 
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:Ces 4 concessions ont produit, à partir de 1824, 421 400 tonnes de [[minerai]]. Jusqu'en 1860, seul le minerai à plus de 40 % de Mn était considéré comme marchand ; ensuite on distingua quatre qualités : 50 à 55 % pour la chimie , 40 à 50 % pour les verreries, 35 à 40 % pour la métallurgie et 16 à 20 % pour la métallurgie proche à partir de 1907.<br>Les chiffres déclinèrent à partir de 1905 : la Vieille Cure et le Grand Filon furent arrêtés en 190è-1908 et les deux autres en 1919. Après quelques recherches, Romanèche et la Vieille Cure furent renoncées en 1922. Le Grand Filon fut, après quelques ventes successives, acquis par la <i>Société de recherches miniéres de Romanèche (SRMR)</i> qui reprit les travaux jusqu'en 1957. Ces travaux comportèrent un [[puits]] prolongé par une [[descenderie]] dans le Grand Filon. Il fut constaté que la puissance ne décroissait pas avec la profondeur ; toutefois, les moyens financiers ne permirent pas d'obtenir le permis de recherche.<br>Vers la même époque (de 1958 à 1962), le <i>centre d'études et de prospection du manganèse (CEPROMA)</i> lança une campagne de recherche, et obtint un [[PER]] en 1961 pour des travaux en dehors de la concession, mais les résultats furent décevants : aucune nouvelle zone minéralisée ne fut découverte.<br>Les galeries ont été comblées, les haldes reconverties en terrain de sport, on peut encore voir les vestiges du puits principal (transformé en massif de fleurs) derrière l'église.
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:Ces 4 concessions ont produit, à partir de 1824, 421 400 tonnes de [[minerai]]. Jusqu'en 1860, seul le [[minerai]] à plus de 40 % de Mn était considéré comme marchand ; ensuite on distingua quatre qualités : 50 à 55 % pour la chimie , 40 à 50 % pour les verreries, 35 à 40 % pour la métallurgie et 16 à 20 % pour la métallurgie proche à partir de 1907.<br>Les chiffres déclinèrent à partir de 1905 : la Vieille Cure et le Grand Filon furent arrêtés en 190è-1908 et les deux autres en 1919. Après quelques recherches, Romanèche et la Vieille Cure furent renoncées en 1922. Le Grand Filon fut, après quelques ventes successives, acquis par la <i>Société de recherches miniéres de Romanèche (SRMR)</i> qui reprit les travaux jusqu'en 1957. Ces travaux comportèrent un [[puits]] prolongé par une [[descenderie]] dans le Grand Filon. Il fut constaté que la puissance ne décroissait pas avec la profondeur ; toutefois, les moyens financiers ne permirent pas d'obtenir le permis de recherche.<br>Vers la même époque (de 1958 à 1962), le <i>centre d'études et de prospection du manganèse (CEPROMA)</i> lança une campagne de recherche, et obtint un [[PER]] en 1961 pour des travaux en dehors de la concession, mais les résultats furent décevants : aucune nouvelle zone minéralisée ne fut découverte.<br>Les [[galerie]]s ont été comblées, les haldes reconverties en terrain de sport, on peut encore voir les vestiges du puits principal (transformé en massif de fleurs) derrière l'église.
  
  

Version du 15 août 2010 à 22:20

Gisement de Romanèche-Thorins
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Légende
Situation Romanèche-Thorins, Saône-et-Loire
Ville la plus proche Mâcon
Région Bourgogne
Pays France
Intérêt
Possibilité d'accès
Type d'accès
Temps de visite nécessaire
Voir

Le gisement de Romanèche est situé en partie dans le village même de Romanèche-Thorins à 15 km environ au sud-ouest de Mâcon.

  • Historique : Découvert vers 1750, il a été exploité de façon continue pendant un siècle de 1823 à 1919, ce qui est exceptionnel pour un gîte de manganèse français. Le gisement a fait l'objet d'une première concession en 1823, celle de Romanèche qui comportait une enclave concédée elle-même ultérieurement en trois parties en 1829 :
a Vieille Cure,
le Grand Filon,
la Réserve de l'Eglise.
Ces 4 concessions ont produit, à partir de 1824, 421 400 tonnes de minerai. Jusqu'en 1860, seul le minerai à plus de 40 % de Mn était considéré comme marchand ; ensuite on distingua quatre qualités : 50 à 55 % pour la chimie , 40 à 50 % pour les verreries, 35 à 40 % pour la métallurgie et 16 à 20 % pour la métallurgie proche à partir de 1907.
Les chiffres déclinèrent à partir de 1905 : la Vieille Cure et le Grand Filon furent arrêtés en 190è-1908 et les deux autres en 1919. Après quelques recherches, Romanèche et la Vieille Cure furent renoncées en 1922. Le Grand Filon fut, après quelques ventes successives, acquis par la Société de recherches miniéres de Romanèche (SRMR) qui reprit les travaux jusqu'en 1957. Ces travaux comportèrent un puits prolongé par une descenderie dans le Grand Filon. Il fut constaté que la puissance ne décroissait pas avec la profondeur ; toutefois, les moyens financiers ne permirent pas d'obtenir le permis de recherche.
Vers la même époque (de 1958 à 1962), le centre d'études et de prospection du manganèse (CEPROMA) lança une campagne de recherche, et obtint un PER en 1961 pour des travaux en dehors de la concession, mais les résultats furent décevants : aucune nouvelle zone minéralisée ne fut découverte.
Les galeries ont été comblées, les haldes reconverties en terrain de sport, on peut encore voir les vestiges du puits principal (transformé en massif de fleurs) derrière l'église.


  • Minéraux :
psilomélane (romanéchite décrite par Lacroix, mammelonée noire semi brillante ou plus rarement mammelonée aspect velour),
arséniosidérite, site classique de référence pour l'espèce découvert par le grand père d'alfred Lacroix,
quartz, fluorine, barytine, hématite, goethite, braunite, calcite...


  • Autour de Romanèche, il faut signaler d'autres filons :
- les Espagnes : à 20 km au sud-ouest  ; concession de 1834 renoncée en 1924 - production médiocre et minéraux analogues à ceux de Romanèche.
- la Chapelle de Guinchay : plusieurs filons à 3 km au nord de Romanèche, travaux de recherches.
- les Chastys, commune de Régnié-Durette à 5 km de Beaujeu : pas de travaux.
- Bourgvilain, à 20 km de Romanèche à un puits avait été creusé et montrait la même minéralisation qu'à Romanèche.
  • C'est à Romanèche, guidé par son grand-père Tony Lacroix, que le jeune Alfred fit ses premiers pas dans l'univers des sciences de la Terre

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