Fluorite : Différence entre versions
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*Macles : Macles par pénétration fréquentes, avec [111] comme axe de macle. <br> | *Macles : Macles par pénétration fréquentes, avec [111] comme axe de macle. <br> | ||
Version du 14 juin 2010 à 06:11
Origine du nom | Latin : fluere = couler, fondre... allusion à sa propriété de fondant en métallurgie |
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Localité type | localité type inconnue |
Auteur(s) de la description | Agricola |
Date de la publication | 1530 |
Référence de la publication | |
Classe chimique | III HALOGÉNURES |
Sous-classe chimique | Halogénures simples |
Formule chimique | CaF2 |
Système cristallin | Cubique |
Classe de symétrie | 4/m -3 2/m Holoédrie cubique |
Réseau de Bravais | Faces centrées F |
Dureté "Mohs" | 4 |
Densité | 3,18 |
Clivages | {1,1,1} Parfait |
Cassures | Conchoïdale, esquilleuse, irrégulière ; minéral fragile, cassant |
- Statut : Minéral agréé par l'I.M.A. sous l'appellation de " fluorite ".
- Propriétés optiques et autres : Transparent, translucide. Luminescent, fluorescent, triboluminescent, thermoluminescent (voir Luminescence et minéraux).
- Couleur : Incolore, bleu, vert, jaune, blanc, rose, brun, noir, bleu, violet, rouge, pourpré, rouge brunâtre.
- 1: mine de Fonsante (83), 2: mine du Piboul (48), 3: Voltenne (71), 4: Montroc (81), 5: l'Argentolle St Prix (71),
6: Mont Blanc (74), 7: mine de Fontsante (83). (Pour voir en grand : images fluorines)
- Éclat du minéral : vitreux.
- Trace : blanche.
- Critères de détermination : Chauffé, décrépite en une poudre blanche.
- Morphologie des cristaux : Hexaédrique (cube) {100}, octaédrique {111}, rhombododécaédrique (grenatoèdre) {110}, tétrahexaédrique (cube pyramidé) {hk0} (= {210}, {310}, etc), dodécaédrique, cubooctaédrique, hexoctaédrique {321} ; en " briquet ", en " pyramide aztèque ". Faces lisses ou rugueuses, faces en escaliers, …
- 1: Peyrebrune (81), 2: La Barre (63), 3: Buxières les Mines (03), 4: Foisches (09), 5: Puy-Saint-Gulmier (63), 6: Lussac les Églises (87). (Pour voir en grand : images fluorines)
- Macles : Macles par pénétration fréquentes, avec [111] comme axe de macle.
- Morphologie des agrégats : Massifs, grenus, botryoïdaux, fibreux, columnaires, concrétionnaires, terreux.
- Conditions de formation et/ou de gisement :
- Utilisations :
- Échantillons de collection :
Fluorine, mine du Beix, St Germain près Herment, 63. collection musée ferme de l'orme.
Fluorine var. anthozonite, Mine de Margnac-en-Compreignac 87. Collection musée ferme de l'orme.
LES COULEURS DE LA FLUORITE.
Le texte qui suit, écrit en 1993, est extrait d'une étude sur la fluorite publiée dans un des " Bulletin du Club de Minéralogie de Chamonix ". Je n'ai pas pris le temps de le réactualiser, je prie les lecteurs d'excuser ses imperfections. Enfin, si ça peut aider…
" Les couleurs de la fluorine sont extraordinairement diversifiées. Elles peuvent varier à l'intérieur d'un même gisement donnant, par exemple, les fluorines rubanées des aspects massifs ; elle peuvent fluctuer à l'intérieur même d'un cristal.
Chaque teinte découle de conditions physico-chimiques précises, responsables de formes cristallines et de réactions secondaires particulières. À la base de chaque coloration, on trouve le plus souvent une impureté, présente dans la maille à l'état de trace, mais suffisante à déséquilibrer le réseau.
L'étude des divers modes de coloration des minéraux déborderait de cette contribution, aussi nous allons résumer et tenter de voir quelles sont les causes des teintes le plus souvent présentées par la fluorine, en essayant de commencer par les plus répandues pour finir par les plus rares (généralement ce sont aussi les plus recherchées), tout en donnant quelques gisements :
- - fluorine vert - clair : présence de samarium, Terre Rare divalente. (Voltennes, Charbonnière, Marsanges).
- - fluorine vert - jaune : présence d'un centre F avec ion yttrium trivalent plus centre F avec ion cérium divalent.
- - fluorine verte, en cristaux cubiques, présentant une luminescence bleue dans le visible. Cette luminescence est due à la présence en trace d'ions europium. (Derbyshire).
- - fluorine mauve : présence de colloïdes de calcium de 300 400 °Á (10-10 m) (Charbonnières).
- - fluorine violet - noirâtre : " antozonite " des gîtes d'uranium, concentration importante des colloïdes de calcium de 300 à 400 Å (Grury).
- - fluorine jaune : remplacement par un groupe 03 de 2 ions fluor proches voisins. (Maine-Reclesne, stratiformes du Morvan).
- - fluorine bleu - foncé : diffusion de la lumière par des colloïdes de calcium d'une taille supérieure à 400 Å.
- - fluorine bleu - clair : association d'un centre F et d'un ion yttrium trivalent. (Le Beix).
- - fluorine gris - noir : coloration parfois due à l'inclusion de sédiments.
- - fluorine brune : coloration due à la présence de matières d'origine organique piégées dans des inclusions fluides. À Fontsante cette teinte est due à la présence, en relative abondance de Sellaïte. (fluorure de magnésium fluorescent en jaune).
- - fluorine rose : centre complexe YO2 (ion yttrium trivalent plus ion moléculaire d'oxygène en tri négation) (Mont Blanc).
Certaines couleurs de la fluorine peuvent être sensibles à la chaleur, à la lumière, à certains rayonnements ; (il n'est pas rare de trouver en surface des haldes des gîtes anciens des fluorines complètement décolorées). L'instabilité de la couleur lors d'une élévation thermique, fait de la fluorine un bon thermomètre géologique à maxima. Les colorations les plus stables sont celles liées à la présence de colloïdes, tandis que celles occasionnées par un complexe Y centre F sont instables.
Mais les propriétés optiques les plus remarquables de la fluorine ont trait à la luminescence* ; même si les termes ne définissent plus aujourd'hui les mêmes phénomènes. C'est pourquoi il parait raisonnable de clore ces lignes par un court historique et une tentative de terminologie d'une particularité, à laquelle la fluorine donna son nom. "
- = pour des raisons pratiques, la suite de ce texte se trouve à " Luminescence et minéraux ".
(Texte écrit en 1993 et publié dans le Bulletin du Club de Minéralogie de Chamonix, du Mont-Blanc et des Alpes du Nord ; n° 48, novembre 1997.)
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