Villefort : Différence entre versions
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*Ce secteur constitue le plus ancien district minier des Cévennes et il fut très important à la fin du XIXème siècle au point de concurrencer puis de dépasser le district minier de Pontgibaud. Cette réussite repose sur l'abondance des filons à barytine, galène et sphalérite dans ce secteur: plus de 20 filons différents y sont connus, 14 ayant fait l'objet d'exploitations souterraines de 1768 à 1894. Il s'agit de filons hydrothermaux de moyenne température (Stéphanien/Permien) encaissés dans des micaschistes et contenant des sulfures de plomb, de zinc et de fer inclus dans une gangue de quartz. | *Ce secteur constitue le plus ancien district minier des Cévennes et il fut très important à la fin du XIXème siècle au point de concurrencer puis de dépasser le district minier de Pontgibaud. Cette réussite repose sur l'abondance des filons à barytine, galène et sphalérite dans ce secteur: plus de 20 filons différents y sont connus, 14 ayant fait l'objet d'exploitations souterraines de 1768 à 1894. Il s'agit de filons hydrothermaux de moyenne température (Stéphanien/Permien) encaissés dans des micaschistes et contenant des sulfures de plomb, de zinc et de fer inclus dans une gangue de quartz. | ||
− | * Historique : Certains travaux sont attribués aux Romains, mais ils sont plus vraisemblablement médiévaux. A Vialas, dans <i><b>le filon des Anciens</i></b> ont été retrouvés quelques outils de fer complètement oxydés ainsi que les traces d'une exploitation par le feu très ancienne dont on ne peut préciser l'âge. <br>On pense également que ces mines furent exploitées au XIIe siècle. <br>Une exploitation aurait repris à Villefort sous Louis XIV et se serait poursuivie de façon plus moderne de 1768 à 1774. A cette époque, le minerai de Peyrelade (près des Balmelles) était transporté, à dos de mulets, à la fonderie de Rochemaure au bord du Rhône. <br>Vers 1778, à proximité du filon cuivreux du Fraissinet, se construisit une fonderie située à proximité de La Palhères, dont elle utilisait l'eau; elle employait deux cents personnes. La production annuelle atteignit le chiffre de 500 kg d'argent et de 120 000 kg de plomb marchand (filons exploités: Mazimbert, Peyrelade, Bayard).<br>Ce [[gisement]] de Vialas (<i><b>ravin de La Picardière</i></b>), de galène argentifère anciennement exploité a été redécouvert en 1781. Il fut suivi d'une mise en exploitation quasi immédiate par mrs de Genssane et Maisonneuve pour <i>la Cie Royale des Mines de Villefort</i> qui devient <i>de Villefort et Vialas</i>.<br>L'installation d'un bocard et de deux laveries, date de 1809 avec portée à l'entrée du tunnel de prise d' eau du canal. <br>En 1824, le minerai était extrait de trois petites mines près du Pont-de-la-Planche : <b><i>La Picardière, Le Colombert, Le Bos-Viel</i></b>.En 1827 construction de la fonderie. <br>En 1838 a lieu la fusion avec d' autres compagnies pour créer <i>la Cie des mines de Villefort, Vialas, Comberedonde et Auzonnet</i> présidée par J.B. Dumas .<br>En 1851, installation de la première machine à vapeur destinée à la soufflerie.<br>En 1860 grands travaux de réaménagement de l' exploitation et des bâtiments de l'usine, la date est portée sur une clef d'arc <br>En 1868 fusion avec <i>la Cie du Rouvergue et de N.D. de Laval</i>. <br>En 1869 magasin à bois de mines en rive gauche du Luech. <br>En 1883 J.B. Dumas vend la concession à <i>la Cie des Minerais de Fer Magnétique Mokta-el-Hadid</i>. <br>Mais, en 1890, la production n'est que le quart de celle de 1862 et il n'y a plus que 114 ouvriers. <br>En 1895 fermeture définitive. <br>Le décret de renonciation de la concession située dans le district de Vialas est signé en 1909, même si des recherches se poursuivent quelques temps dans le secteur des Balmelles. En 1917, Mokta renonce définitivement à sa concession et la vend à M. Jousten en 1918. | + | * Historique : Certains travaux sont attribués aux Romains, mais ils sont plus vraisemblablement médiévaux. A Vialas, dans <i><b>le filon des Anciens</i></b> ont été retrouvés quelques outils de fer complètement oxydés ainsi que les traces d'une exploitation par le feu très ancienne dont on ne peut préciser l'âge. <br>On pense également que ces mines furent exploitées au XIIe siècle. <br>Une exploitation aurait repris à Villefort sous Louis XIV et se serait poursuivie de façon plus moderne de 1768 à 1774. A cette époque, le minerai de Peyrelade (près des Balmelles) était transporté, à dos de mulets, à la fonderie de Rochemaure au bord du Rhône. <br>Vers 1778, à proximité du filon cuivreux du Fraissinet, se construisit une fonderie située à proximité de La Palhères, dont elle utilisait l'eau; elle employait deux cents personnes. La production annuelle atteignit le chiffre de 500 kg d'argent et de 120 000 kg de plomb marchand (filons exploités: Mazimbert, Peyrelade, Bayard).<br>Ce [[gisement]] de Vialas (<i><b>ravin de La Picardière</i></b>), de galène argentifère anciennement exploité a été redécouvert en 1781. Il fut suivi d'une mise en exploitation quasi immédiate par mrs de Genssane et Maisonneuve pour <i>la Cie Royale des Mines de Villefort</i> qui devient <i>de Villefort et Vialas</i>.<br>L'installation d'un bocard et de deux laveries, date de 1809 avec portée à l'entrée du tunnel de prise d' eau du canal. <br>En 1824, le minerai était extrait de trois petites mines près du Pont-de-la-Planche : <b><i>La Picardière, Le Colombert, Le Bos-Viel</i></b>. En 1827 construction de la fonderie. <br>En 1838 a lieu la fusion avec d' autres compagnies pour créer <i>la Cie des mines de Villefort, Vialas, Comberedonde et Auzonnet</i> présidée par J.B. Dumas .<br>En 1851, installation de la première machine à vapeur destinée à la soufflerie.<br>En 1860 grands travaux de réaménagement de l' exploitation et des bâtiments de l'usine, la date est portée sur une clef d'arc <br>En 1868 fusion avec <i>la Cie du Rouvergue et de N.D. de Laval</i>. <br>En 1869 magasin à bois de mines en rive gauche du Luech. <br>En 1883 J.B. Dumas vend la concession à <i>la Cie des Minerais de Fer Magnétique Mokta-el-Hadid</i>. <br>Mais, en 1890, la production n'est que le quart de celle de 1862 et il n'y a plus que 114 ouvriers. <br>En 1895 fermeture définitive. <br>Le décret de renonciation de la concession située dans le district de Vialas est signé en 1909, même si des recherches se poursuivent quelques temps dans le secteur des Balmelles. En 1917, Mokta renonce définitivement à sa concession et la vend à M. Jousten en 1918. |
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Version du 30 mai 2010 à 21:01
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Légende | |
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Situation | Villefort, Lozère |
Ville la plus proche | |
Région | Lozére |
Pays | France |
Intérêt | minéralogique |
Possibilité d'accès | |
Type d'accès | |
Temps de visite nécessaire | |
Voir |
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Villefort, à l'entrée des gorges de l'Altier, est un calme centre de villégiature des Cévennes lozériennes. Il se situe sur l'ancienne voie Regordane, au pied du mont Lozère, fief des Châteauneuf de Randon, puis des barons du Tournel. Connu des minéralogiste sous le nom de Vialas plus rarement des Balmelles.
En 1965, la construction du barrage de Bayard apporta à la commune une prospérité nouvelle. La construction du barrage de Villefort fut cependant douloureuse : en effet, le village voisin de Bayard fut démoli avant d'être englouti par les flots de l'Altier.
- Ce secteur constitue le plus ancien district minier des Cévennes et il fut très important à la fin du XIXème siècle au point de concurrencer puis de dépasser le district minier de Pontgibaud. Cette réussite repose sur l'abondance des filons à barytine, galène et sphalérite dans ce secteur: plus de 20 filons différents y sont connus, 14 ayant fait l'objet d'exploitations souterraines de 1768 à 1894. Il s'agit de filons hydrothermaux de moyenne température (Stéphanien/Permien) encaissés dans des micaschistes et contenant des sulfures de plomb, de zinc et de fer inclus dans une gangue de quartz.
- Historique : Certains travaux sont attribués aux Romains, mais ils sont plus vraisemblablement médiévaux. A Vialas, dans le filon des Anciens ont été retrouvés quelques outils de fer complètement oxydés ainsi que les traces d'une exploitation par le feu très ancienne dont on ne peut préciser l'âge.
On pense également que ces mines furent exploitées au XIIe siècle.
Une exploitation aurait repris à Villefort sous Louis XIV et se serait poursuivie de façon plus moderne de 1768 à 1774. A cette époque, le minerai de Peyrelade (près des Balmelles) était transporté, à dos de mulets, à la fonderie de Rochemaure au bord du Rhône.
Vers 1778, à proximité du filon cuivreux du Fraissinet, se construisit une fonderie située à proximité de La Palhères, dont elle utilisait l'eau; elle employait deux cents personnes. La production annuelle atteignit le chiffre de 500 kg d'argent et de 120 000 kg de plomb marchand (filons exploités: Mazimbert, Peyrelade, Bayard).
Ce gisement de Vialas (ravin de La Picardière), de galène argentifère anciennement exploité a été redécouvert en 1781. Il fut suivi d'une mise en exploitation quasi immédiate par mrs de Genssane et Maisonneuve pour la Cie Royale des Mines de Villefort qui devient de Villefort et Vialas.
L'installation d'un bocard et de deux laveries, date de 1809 avec portée à l'entrée du tunnel de prise d' eau du canal.
En 1824, le minerai était extrait de trois petites mines près du Pont-de-la-Planche : La Picardière, Le Colombert, Le Bos-Viel. En 1827 construction de la fonderie.
En 1838 a lieu la fusion avec d' autres compagnies pour créer la Cie des mines de Villefort, Vialas, Comberedonde et Auzonnet présidée par J.B. Dumas .
En 1851, installation de la première machine à vapeur destinée à la soufflerie.
En 1860 grands travaux de réaménagement de l' exploitation et des bâtiments de l'usine, la date est portée sur une clef d'arc
En 1868 fusion avec la Cie du Rouvergue et de N.D. de Laval.
En 1869 magasin à bois de mines en rive gauche du Luech.
En 1883 J.B. Dumas vend la concession à la Cie des Minerais de Fer Magnétique Mokta-el-Hadid.
Mais, en 1890, la production n'est que le quart de celle de 1862 et il n'y a plus que 114 ouvriers.
En 1895 fermeture définitive.
Le décret de renonciation de la concession située dans le district de Vialas est signé en 1909, même si des recherches se poursuivent quelques temps dans le secteur des Balmelles. En 1917, Mokta renonce définitivement à sa concession et la vend à M. Jousten en 1918.
- Les minéraux
- Principalement des minéraux de scories : cuprostibite, lautenthalite (ces deux espèces sont très rares), gahnite, magnétite, wüstite, fayalite, antimoine, cuivre, plomb, chalcopyrite, galène , sphalérite, covellite, cuprite, ferrihydrite, litharge, massicot, tenorite, aragonite, cérusite, hydrocérusite, malachite, plumbonacrite, rosasite, anglésite, elyite, gypse, lanarkite, langite, linarite, posnjakite, serpiérite, calédonite, schulenbergite, susannite, beudantite, leiteite ....
Pour en savoir plus sur la mine :http://vialas.free.fr/Les_mines/histoire_mine_1.htm
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