Phacopidina micheli micheli : observation des pointes génales : Différence entre versions
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− | Les nodules fossilifères de Traveusot en Guichen ou “Château-Gaillard” en Bain de Bretagne (I & V) peuvent ainsi contenir plus d'une dizaine d'individus. Les carapaces dorsales complètes sont fréquentes, abondance également de céphalons, pygidiums et plèvres isolés ; présence de nombreux spécimens enroulés. La conservation en nodule est excellente permettant des observations très fines.<br/> | + | Les nodules fossilifères de Traveusot en Guichen ou “Château-Gaillard” en Bain de Bretagne (I & V) peuvent ainsi contenir<br/> plus d'une dizaine d'individus. Les carapaces dorsales complètes sont fréquentes, abondance également de céphalons,<br/> pygidiums et plèvres isolés ; présence de nombreux spécimens enroulés. La conservation en nodule est excellente permettant des observations très fines.<br/> |
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J'ai examiné quelques dizaines d'exemplaires provenant du Llandeilo de Bain de Bretagne (I & V) ce qui m'a permis les quelques remarques suivantes ainsi que la sélection de ces quelques clichés.<br/> | J'ai examiné quelques dizaines d'exemplaires provenant du Llandeilo de Bain de Bretagne (I & V) ce qui m'a permis les quelques remarques suivantes ainsi que la sélection de ces quelques clichés.<br/> | ||
− | Tous les céphalons pour lesquels L (longueur max. du céphalon) est inférieur à 6 mm possèdent des pointes génales souvent acérées (voir par ex. planche 2, spécimens n° 340 et 372) ; elles forment un angle obtus avec la bordure marginale latérale. Sur certains spécimens qui semblent en être dépourvus, s'observe une nette cicatrice, reste d'une pointe brisée (voir planche 2, spécimens n° 275 et 283). Leur structure est creuse.<br/> | + | Tous les céphalons pour lesquels L (longueur max. du céphalon) est inférieur à 6 mm possèdent des pointes génales souvent acérées (voir par ex. planche 2, spécimens n° 340 et 372) ; elles forment un angle obtus avec la bordure marginale latérale.<br/> Sur certains spécimens qui semblent en être dépourvus, s'observe une nette cicatrice, reste d'une pointe brisée (voir planche 2, spécimens n° 275 et 283). Leur structure est creuse.<br/> |
− | Tous les céphalons pour lesquels L est supérieur à 8 mm, montrent un angle génal dépourvu de pointe réelle. Les plus grands spécimens (L = 10 mm, ce qui est assez rare) possèdent un angle génal arrondi (voir planche 1, spécimen de droite).<br/> | + | Tous les céphalons pour lesquels L est supérieur à 8 mm, montrent un angle génal dépourvu de pointe réelle.<br/> Les plus grands spécimens (L = 10 mm, ce qui est assez rare) possèdent un angle génal arrondi (voir planche 1, spécimen de droite).<br/> |
− | Pour L entre 5 et 8 mm différents stades sont observables : régression progressive des pointes devenant courtes et pointues ou simple excroissance (sorte de | + | Pour L entre 5 et 8 mm différents stades sont observables : régression progressive des pointes devenant courtes et pointues ou simple excroissance (sorte de « bouton ») (voir planche 2, spécimen n° 499) .<br/> |
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− | * | + | *« Trilobites ordoviciens du Massif Armoricain » Jean-louis HENRY (Mém. Soc. Géol. Minéral. Bretagne 22 / 1-250 Rennes 1980) |
− | * | + | *« TRILOBITES » de Patrice LEBRUN – 1995 ; Editions CEDIM – Minéraux et Fossiles ; ISBN 0335-6566 HS2 |
− | * | + | *« TRILOBITES de France » de Patrice LEBRUN – 2002 ; Editions CEDIM – Minéraux et Fossiles ; ISSN0335-6566 |
Version du 23 novembre 2007 à 07:20
Phacopidina micheli micheli (Tromelin)
Observation des pointes génales
Phacopidina micheli micheli (Tromelin) est un trilobite dalmanitidæ particulièrement abondant dans certains gisements
du Llandeilo armoricain (Ordovicien moyen).
Les nodules fossilifères de Traveusot en Guichen ou “Château-Gaillard” en Bain de Bretagne (I & V) peuvent ainsi contenir
plus d'une dizaine d'individus. Les carapaces dorsales complètes sont fréquentes, abondance également de céphalons,
pygidiums et plèvres isolés ; présence de nombreux spécimens enroulés. La conservation en nodule est excellente permettant des observations très fines.
CONSULTER :
Systématique (d'après P. Lebrun « Trilobites de France »)
- Ordre Phacopida SALTER 1864
- Sous-ordre Phacopina STRUVE 1959
- Super-Famille Dalmanitoidea VODGES 1890
- Famille Dalmanitidæ VODGES 1890
- Sous-Famille incertæ sedis
- Phacopidina micheli micheli (TROMELIN 1877)
Jean-Louis HENRY notait dans « Trilobites ordoviciens du Massif Armoricain » (Mém. Soc. Géol. Minéral. Bretagne 22 / 1-250 Rennes 1980) que les petits céphalons holaspis de Phacopidina micheli micheli (Tromelin) présentaient de petites pointes génales alors que les plus grands spécimens en étaient dépourvus.
J'ai examiné quelques dizaines d'exemplaires provenant du Llandeilo de Bain de Bretagne (I & V) ce qui m'a permis les quelques remarques suivantes ainsi que la sélection de ces quelques clichés.
Tous les céphalons pour lesquels L (longueur max. du céphalon) est inférieur à 6 mm possèdent des pointes génales souvent acérées (voir par ex. planche 2, spécimens n° 340 et 372) ; elles forment un angle obtus avec la bordure marginale latérale.
Sur certains spécimens qui semblent en être dépourvus, s'observe une nette cicatrice, reste d'une pointe brisée (voir planche 2, spécimens n° 275 et 283). Leur structure est creuse.
Tous les céphalons pour lesquels L est supérieur à 8 mm, montrent un angle génal dépourvu de pointe réelle.
Les plus grands spécimens (L = 10 mm, ce qui est assez rare) possèdent un angle génal arrondi (voir planche 1, spécimen de droite).
Pour L entre 5 et 8 mm différents stades sont observables : régression progressive des pointes devenant courtes et pointues ou simple excroissance (sorte de « bouton ») (voir planche 2, spécimen n° 499) .
CONSULTER :
- REDIRECT Trilobites et ontogénèse
- REDIRECT Trilobites : éléments de nomenclature céphalique
Planche 1
Planche 2
Planche 3
A consulter absolument :
- « Trilobites ordoviciens du Massif Armoricain » Jean-louis HENRY (Mém. Soc. Géol. Minéral. Bretagne 22 / 1-250 Rennes 1980)
- « TRILOBITES » de Patrice LEBRUN – 1995 ; Editions CEDIM – Minéraux et Fossiles ; ISBN 0335-6566 HS2
- « TRILOBITES de France » de Patrice LEBRUN – 2002 ; Editions CEDIM – Minéraux et Fossiles ; ISSN0335-6566
(Les clichés originaux ont été réalisés avec un APN Canon PowerShot A710, les planches construites avec le logiciel Adobe Photoshop)
Yvan le 20/11/2007