Les découvertes du XIXe siècle : Différence entre versions

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Dès 1808, Georges [[Cuvier]], étudiant des ossements fossiles trouvés dans les falaises proches de l’embouchure de la Seine, en Normandie, remarqua des vertèbres aux caractères inhabituels, qu’il attribua à un crocodilien d’un type particulier. Il s’avéra par la suite qu’elles appartenaient à un dinosaure théropode du [[Jurassique]]. Dans les années 1830, le chercheur normand Jacques-Amand Eudes-Deslongchamps décrivit d’autres restes provenant des environs de Caen.
 
Dès 1808, Georges [[Cuvier]], étudiant des ossements fossiles trouvés dans les falaises proches de l’embouchure de la Seine, en Normandie, remarqua des vertèbres aux caractères inhabituels, qu’il attribua à un crocodilien d’un type particulier. Il s’avéra par la suite qu’elles appartenaient à un dinosaure théropode du [[Jurassique]]. Dans les années 1830, le chercheur normand Jacques-Amand Eudes-Deslongchamps décrivit d’autres restes provenant des environs de Caen.

Version du 3 juillet 2007 à 16:42


Dinosaures de France


Les découvertes du XIXe siècle


Dès 1808, Georges Cuvier, étudiant des ossements fossiles trouvés dans les falaises proches de l’embouchure de la Seine, en Normandie, remarqua des vertèbres aux caractères inhabituels, qu’il attribua à un crocodilien d’un type particulier. Il s’avéra par la suite qu’elles appartenaient à un dinosaure théropode du Jurassique. Dans les années 1830, le chercheur normand Jacques-Amand Eudes-Deslongchamps décrivit d’autres restes provenant des environs de Caen.

Paul Gervais, vers 1850, fut un des premiers à reconnaître que certains fossiles trouvés en France appartenaient au groupe des dinosaures, défini par Owen en 1842, décrivant notamment un humérus du Crétacé inférieur du Mont Ventoux. Peu après, l’abbé Pouech signalait dans le Crétacé supérieur de l’Ariège des fragments de coquilles, qui s’avérèrent être des morceaux d’œufs de dinosaures. En 1869, le géologue marseillais Philippe Matheron signalait aussi des œufs fossiles en Provence, et décrivait des dinosaures trouvés dans cette région, notamment Rhabdodon.

Les dinosaures prosauropodes du Trias de la chaîne du Jura furent découverts à partir des années 1860, notamment par les géologues Pidancet et Chopard, à la faveur du creusement de tranchées de chemin de fer.

Dans le dernier quart du 19e siècle, un des principaux spécialistes des dinosaures en France fut Henri-Emile Sauvage, qui décrivit notamment des restes trouvés dans le Jurassique du Boulonnais et le Crétacé inférieur de l’Argonne. Les découvertes se poursuivirent en Normandie, en particulier dans la région du Cap de la Hève, grâce aux efforts du géologue havrais Gustave Lennier.

Les dinosaures du Crétacé supérieur de la région de Saint-Chinian, dans l’Hérault, furent révélés par les travaux du chercheur local Jean Miquel, et décrits par le paléontologue lyonnais Charles Depéret en 1900.


Illustrations

5.1. Georges Cuvier (1769-1832) fut un des premiers à étudier des restes de dinosaures provenant de France, plusieurs décennies avant que le mot « dinosaure » ne soit proposé par Owen.

5.2. Vertèbres provenant du Jurassique des environs de Honfleur, identifiées par Cuvier comme appartenant à un crocodile d’un type particulier. Il s’agit en fait d’un dinosaure théropode.

5.3. Planche publiée par Philippe Matheron en 1869, montrant des mandibules du dinosaure ornithopode Rhabdodon provenant du Crétacé supérieur des environs de Marseille.

5.4. Philippe Matheron (1807-1899), géologue marseillais qui fut un des pionniers de l’étude des dinosaures du Crétacé supérieur de Provence.

5.5. Charles Depéret (1854-1929), professeur à l’Université de Lyon, étudia les dinosaures du Crétacé supérieur de l’Hérault.

5.6. Plaques osseuses de la cuirasse d’un ankylosaure trouvées par Depéret dans le Crétacé supérieur de Quarante (Hérault).


Texte d'Eric Buffetaut, CNRS.