Océan

OCÉAN

Océan (n. m.) du grec okeanos, même signification ; en anglais ocean : Vaste étendue d'eau marine recouvrant une partie de la surface de la Terre. Géologues et géophysiciens, qualifient parfois d'océan tout domaine possédant une croûte océanique ; il s'agit, en fait, d'un abus de langage entraînant certaines confusions ; en effet, si le fond des océans est, en grande partie, constitué par une croûte océanique, un océan n'a pas partout une croûte océanique (par exemple sur les marges continentales), une croûte océanique ne correspond pas partout à un océan (exemples : Mer Rouge, Islande, …).
L'exploration active des océans, débutée au début des années 1950, a permis de distinguer:

• Des dorsales océaniques (ou dorsales médio-océaniques [bien que n'occupant pas systématiquement une position médiane]), alignements de hauteurs, larges de quelques centaines de kilomètres, longs de plusieurs milliers de kilomètres ; bien que leurs sommets culminent à - 3 000 / - 2 500 mètres sous le niveau des océans, ils dominent de quelques 2 000 mètres la moyenne des fonds océaniques.
  On observe généralement en leur milieu un fossé d'effondrement : un rift (ou rift médio-océanique) dont la genèse est expliquée par la distension liée au fait qu'il est le lieu où deux plaques lithosphériques s'écartent, induisant également un volcanisme basaltique et une forte sismicité.
  Voir aussi tectonique des plaques, faille transformante.
• Des seuils asismiques (ou dorsales asismiques), leur absence de sismicité montrent qu'ils ne sont pas - du moins actuellement - des limites de plaques. Leurs origines sont variées :
  • Dorsales médio-océaniques mortes,
  • Morceaux de continents (microcontinents) séparés de plus vastes ensembles,
  • Alignements de volcans sous-marins.Voir : Point chaud.
• Des bassins océaniques, occupant l'espace compris entre les dorsales et les marges continentales, ces bassins sont fréquemment accidentés par de petites élévations à pentes faibles, les collines abyssales, hautes de quelques dizaines à quelques centaines de mètres et larges de quelques kilomètres.
  Deux cas sont susceptibles de se présenter à l'approche d'un continent :
  • Le continent est bordé par une fosse océanique, comme c'est le cas des marges continentales actives, avec subduction. Dans ce cas, la fosse océanique, fossé large d'environ 100 kilomètres et profond de 8 à 11 kilomètres, reçoit les apports terrigènes, qui s'y sédimentent sans aller plus au large.
  • Le continent n'est pas bordé par une fosse océanique, comme c'est le cas pour les marges continentales passives ou stables, ou inactives. Les apports terrigènes, transitant par les canyons sous-marins, s'étalent sur le glacis continental puis s'avancent relativement loin dans le bassin océanique où ils forment des plaines abyssales, surfaces d'une planéité quasiment absolue.
    

Voir pour comparaison et pour les termes non explicités ici : Milieu marin.

Page en cours : la prudence et l'expérience incitent à procéder par petites étapes)