Vivant-Denon : Différence entre versions
m (a renommé Vivant-denon en Vivant-Denon) |
(Redirection supprimée vers Vivan-Denon) (Balise : Redirection supprimée) |
||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
− | # | + | <b>Dominique VIVANT DENON</b> : né le 4 janvier 1747 à Givry, mort le 28 avril 1825 à Paris. |
+ | |||
+ | Dominique Vivant de Non (devenu après la Révolution, Vivant Denon), est issu d’une famille de petite noblesse de Châlon-sur-Saône. C’est une figure marquante du monde des Arts de la fin de l’ancien régime et durant l’épopée impériale. | ||
+ | |||
+ | C’est un dessinateur, un graveur réputé et un administrateur habile, créateur entre autre du musée du Louvre. Il suivit Bonaparte en Egypte pendant toute la campagne. Directeur général des musées.<br> | ||
+ | Il étudia le droit, mais se consacra également au dessin et à la sculpture. Il s'essaya également à l'écriture avec une pièce "Julie et le Bon Père" de 1769 et un petit conte libertin "Point de lendemain", publié anonymement en 1777. | ||
+ | |||
+ | Il vient à Paris, à l'âge de dix-huit ans, pour parfaire son éducation. | ||
+ | |||
+ | Il fréquente assidument les ateliers des peintres de la capitale et il est introduit à la cour, à Versailles. Il est remarqué par Louis XV qui lui confie la charge de Gentilhomme ordinaire du Roi. Il prit les bonnes manières de la cour. | ||
+ | |||
+ | Il fut amené à voyager pour le compte des Affaires Etrangères en Russie (1773-1774) et en Suisse en 1775. À cette occasion il rendit visite dans sa maison de Ferney à Voltaire, dont il fit le portrait. | ||
+ | |||
+ | En 1776, nous le retrouvons, comme attaché d'ambassade, à Naples, où il resta jusqu'en 1785 tout en sillonnant l'Italie. Il y étudia les œuvres d'art de ce pays et se perfectionna dans le dessin et la gravure. | ||
+ | |||
+ | De retour en France en 1785, sa pension de diplomate et la fortune héritée de son père lui permirent de se consacrer entièrement aux beaux-arts. En 1787, il fut admis à l'Académie royale de peinture et de sculpture. | ||
+ | |||
+ | En 1788, il se rendit à Venise. Il y fréquenta le salon d'Isabella Teotuchi Marin qu'il aima passionnément. Mais soupçonné d'être un espion de la Convention, il est expulsé de Venise et retrouve Paris le 10 juillet 1793, en pleine Terreur. | ||
+ | |||
+ | Son amitié avec le peintre David, farouche révolutionnaire, qu'il avait connu à Naples, lui permet de se faire rayer de la liste des émigrés sur laquelle il figurait ; ce qui pouvait vous sauver la vie à l'époque... Il put survivre en devenant graveur au service de la République. | ||
+ | |||
+ | La chute de Robespierre, le 9 Thermidor an II, lui permit de reprendre sa vie mondaine. | ||
+ | |||
+ | Il fit la connaissance de Bonaparte par l'intermédiaire de Joséphine de Beauharnais, dont il fréquentait le salon. Il fut désigné pour faire partie de l'expédition d'Egypte. Avec ses cinquante ans, il en était le doyen. Il s'embarqua à Toulon en mai 1798.<br> | ||
+ | Membre de l'Institut fondé par Bonaparte au Caire, il dessina un très grand nombre de dessins de ruines et il suivit le général Desaix en Haute-Egypte, jusqu'au cataractes du Nil. Au cours de cette campagne, il fit une très bonne impression au général Bonaparte ; à tel point que celui-ci lui demande de rentrer d'Egypte avec lui en 1799. | ||
+ | |||
+ | Le coup d'Etat du 18 Brumaire eut une grande influence sur la carrière de Vivant Denon. | ||
+ | |||
+ | A l'automne 1802, il publie un ouvrage intitulé : "Voyage dans la Basse et Haute-Egypte" illustré par ses nombreux dessins réalisés pendant la Campagne d'Egypte. | ||
+ | |||
+ | Le 21 novembre 1802, il fut nommé Directeur du Musée central des Arts. Le 28 janvier 1803, il est accueilli à l'Institut dans la classe des Beaux-Arts, section Peinture. Il fut donc le premier Directeur du Musée du Louvre (appelé sous l'Empire Musée Napoléon). Il a également sous sa responsabilité le Musée des Monuments Français, le Musée spécial de l'Ecole Française de Versailles, les galeries des palais du Gouvernement, la Monnaie des Médailles, les ateliers de la Chalcographie, les manufactures de Sèvres, de Beauvais et des Gobelins. | ||
+ | |||
+ | Il fut le conseiller de Napoléon dans le domaine artistique. Il accompagna l'Empereur partout en Europe. Il dressait les listes d'œuvres d'art, des pays occupés, à expédier à Paris. | ||
+ | |||
+ | Le 5 août 1812, il est fait baron de l'Empire. | ||
+ | |||
+ | Sa carrière ne connaît pas de problèmes à la Première Restauration. Mais après les Cent-Jours, il en va autrement. Les vainqueurs de Waterloo exigent la restitution des œuvres d'art conquises par la France. C'est Denon qui s'occupa de ces difficiles négociations. | ||
+ | |||
+ | En octobre 1815, il donna sa démission à Louis XVIII. | ||
+ | |||
+ | La fin de son existence fut paisible, matériellement confortable, au milieu de ses collections d'œuvres d'art. | ||
+ | |||
+ | Il mourut le 28 avril 1825 d'un refroidissement. | ||
+ | |||
+ | C’est lui qui supervisa la construction de la colonne Vendôme. C’est avec les œuvres d’art pillées lors des campagnes de l’Empire qu’il aménagea le musée du Louvre. | ||
+ | |||
+ | <hr> | ||
+ | <font color="#green">Voir aussi : [[La Commission des Sciences et des Arts - Expédition d'Egypte]]</font> | ||
+ | <hr> | ||
+ | <font color="#green">Retour à</font> [[Liste des personnalités]] |
Version du 7 septembre 2021 à 20:33
Dominique VIVANT DENON : né le 4 janvier 1747 à Givry, mort le 28 avril 1825 à Paris.
Dominique Vivant de Non (devenu après la Révolution, Vivant Denon), est issu d’une famille de petite noblesse de Châlon-sur-Saône. C’est une figure marquante du monde des Arts de la fin de l’ancien régime et durant l’épopée impériale.
C’est un dessinateur, un graveur réputé et un administrateur habile, créateur entre autre du musée du Louvre. Il suivit Bonaparte en Egypte pendant toute la campagne. Directeur général des musées.
Il étudia le droit, mais se consacra également au dessin et à la sculpture. Il s'essaya également à l'écriture avec une pièce "Julie et le Bon Père" de 1769 et un petit conte libertin "Point de lendemain", publié anonymement en 1777.
Il vient à Paris, à l'âge de dix-huit ans, pour parfaire son éducation.
Il fréquente assidument les ateliers des peintres de la capitale et il est introduit à la cour, à Versailles. Il est remarqué par Louis XV qui lui confie la charge de Gentilhomme ordinaire du Roi. Il prit les bonnes manières de la cour.
Il fut amené à voyager pour le compte des Affaires Etrangères en Russie (1773-1774) et en Suisse en 1775. À cette occasion il rendit visite dans sa maison de Ferney à Voltaire, dont il fit le portrait.
En 1776, nous le retrouvons, comme attaché d'ambassade, à Naples, où il resta jusqu'en 1785 tout en sillonnant l'Italie. Il y étudia les œuvres d'art de ce pays et se perfectionna dans le dessin et la gravure.
De retour en France en 1785, sa pension de diplomate et la fortune héritée de son père lui permirent de se consacrer entièrement aux beaux-arts. En 1787, il fut admis à l'Académie royale de peinture et de sculpture.
En 1788, il se rendit à Venise. Il y fréquenta le salon d'Isabella Teotuchi Marin qu'il aima passionnément. Mais soupçonné d'être un espion de la Convention, il est expulsé de Venise et retrouve Paris le 10 juillet 1793, en pleine Terreur.
Son amitié avec le peintre David, farouche révolutionnaire, qu'il avait connu à Naples, lui permet de se faire rayer de la liste des émigrés sur laquelle il figurait ; ce qui pouvait vous sauver la vie à l'époque... Il put survivre en devenant graveur au service de la République.
La chute de Robespierre, le 9 Thermidor an II, lui permit de reprendre sa vie mondaine.
Il fit la connaissance de Bonaparte par l'intermédiaire de Joséphine de Beauharnais, dont il fréquentait le salon. Il fut désigné pour faire partie de l'expédition d'Egypte. Avec ses cinquante ans, il en était le doyen. Il s'embarqua à Toulon en mai 1798.
Membre de l'Institut fondé par Bonaparte au Caire, il dessina un très grand nombre de dessins de ruines et il suivit le général Desaix en Haute-Egypte, jusqu'au cataractes du Nil. Au cours de cette campagne, il fit une très bonne impression au général Bonaparte ; à tel point que celui-ci lui demande de rentrer d'Egypte avec lui en 1799.
Le coup d'Etat du 18 Brumaire eut une grande influence sur la carrière de Vivant Denon.
A l'automne 1802, il publie un ouvrage intitulé : "Voyage dans la Basse et Haute-Egypte" illustré par ses nombreux dessins réalisés pendant la Campagne d'Egypte.
Le 21 novembre 1802, il fut nommé Directeur du Musée central des Arts. Le 28 janvier 1803, il est accueilli à l'Institut dans la classe des Beaux-Arts, section Peinture. Il fut donc le premier Directeur du Musée du Louvre (appelé sous l'Empire Musée Napoléon). Il a également sous sa responsabilité le Musée des Monuments Français, le Musée spécial de l'Ecole Française de Versailles, les galeries des palais du Gouvernement, la Monnaie des Médailles, les ateliers de la Chalcographie, les manufactures de Sèvres, de Beauvais et des Gobelins.
Il fut le conseiller de Napoléon dans le domaine artistique. Il accompagna l'Empereur partout en Europe. Il dressait les listes d'œuvres d'art, des pays occupés, à expédier à Paris.
Le 5 août 1812, il est fait baron de l'Empire.
Sa carrière ne connaît pas de problèmes à la Première Restauration. Mais après les Cent-Jours, il en va autrement. Les vainqueurs de Waterloo exigent la restitution des œuvres d'art conquises par la France. C'est Denon qui s'occupa de ces difficiles négociations.
En octobre 1815, il donna sa démission à Louis XVIII.
La fin de son existence fut paisible, matériellement confortable, au milieu de ses collections d'œuvres d'art.
Il mourut le 28 avril 1825 d'un refroidissement.
C’est lui qui supervisa la construction de la colonne Vendôme. C’est avec les œuvres d’art pillées lors des campagnes de l’Empire qu’il aménagea le musée du Louvre.
Voir aussi : La Commission des Sciences et des Arts - Expédition d'Egypte
Retour à Liste des personnalités