Crise biologique du Crétacé Tertiaire : Différence entre versions
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Version du 29 juin 2010 à 06:18
Sommaire
Crise biologique Crétacé-Paléocène
On ne peut parler de crise biologique que si les données paléontologiques révèlent l’existence de changements nettement plus importants que le renouvellement permanent des espèces. Ainsi pour qu’une extinction soit déclarée comme telle plusieurs conditions :
- Plusieurs groupes d’êtres vivants aussi bien marins que continentaux soient affectés.
- Que l’extinction soit synchrone et soudaine.
- L’ensemble de la planète doit être affecté.
- Généralement suivi d’une multiplication et d’une diversité des êtres vivants.
La Terre a connu cinq grandes crises biologiques la plus grave étant celle de la limite Permo-Trias, mais la plus célèbre est celle que l'on va étudier dans cet article qui est la crise du Crétacé-Tertiaire qui correspond à la disparition des dinosaures.
Bouleversement de la biosphère
Crise biologique en milieu marin
On remarque dans les régions à sédimentation continue que le passage entre le Crétacé et le Paléocène se marque par une couche d’argile de quelques millimètres d’épaisseur. Cela traduit une forte diminution de la sédimentation calcaire pendant une brève période. Seulement les roches sédimentaires encadrant cette couche d’argile sont essentiellement constituées de tests (= « squelette ») de microfossiles comme les Foraminifères. La chute brutale de la teneur en calcaire des sédiments à la limite Crétacé Paléocène traduit une diminution des dépôts de microfossiles, on peut supposer qu’il y a eu raréfaction de ces micro-organismes dans les eaux océaniques à cette prériode.
Cette donnée est un argument en faveur de l’existence d’une crise biologique à cette époque
Les géologues ont également notés que 90% des espèces de Foraminifères disparaissent brutalement,
90% des requins et des raies et 35% des reptiles
Les microfossiles ne sont pas les seuls touchés, les Ammonites également. Aucunes ne se situent au-dessus de la couche d'argile à iridium : elles ont donc disparu totalement, il y a extinction du groupe.
La réalité de l'existence d'une crise biologique est donc confortée en milieu marin
Crise biologique en milieu continental
Les scientifiquent constatent dans la couche à iridium une augmentation considérable du pourcentage de spores par rapport au grains de pollen. Cette augmentation n'est que transitoire et traduit une crise biologique brutale du monde végétal terrestre, qui est également révélée par l'extinction de 30 à 40 % des espèces de plantes à fleurs.
Les Dinosaures sont des Reptiles apparus il y a 230 millions d'années vers la fin du Trias, et se sont définitivement éteints à la fin du Crétacé. Les données paléontologiques les plus récentes permettent d'affirmer que leur disparition, synchrone avec celle des Ammonites, a été soudaine à l'échelle des temps géologiques.
Bilan
La disparition quasi simultanée des temps géologiques et sur l'ensemble de la planète des Dinosaures, des Foraminifères, des Ammonites, et caetera... corrobore la réalité d'une extinction massive à l'échelle planètaire, c'est à dire d'une crise biologique.
Une crise biologique est donc caractérisée par la disparition de nombreux taxons/espèces, seulement après cette crise il y a une période dans laquelle de nombreuses espèces apparaissent, ces apparitions l'emportent sur les disparitions. Il y a alors une multiplication et une diversité explosive des espèces, et ce parce que des niches écologiques demeurent vacantes.
En modifiant l'environnement biologique des espèces survivantes, en libérant des niches écologiques, les périodes d'extinction de masse introduisent des ruptures et jouent un rôle moteur dans l'évolution du vivant.
Les causes de cette crise biologique
Météorite
L'iridium est un élément rare dans la croûte terrestre et relativement abondant dans les météorites. Dès sa découverte en 1980, le pic d'iridium de la couche limite Crétacé-Paléocène a été interprété comme résultant d'un énorme impact météoritique. La présence de quartz choqués, de goutelettes de roches fondues (impactites et tectites), de magnétites nickélifères confirment l'hypothèse d'un impact météoritique.
Les scientifiques ont découvert un cratère d'impact de 200 km de diamètre dans le golfe du Mexique, enfoui sous 1 km de sédiments tertiaires et vieux de 65 millions d'années.
Volcanisme intense
Les trapps du Deccan en Inde, sont formés par un empilement de couches basaltiques dont l'épaisseur totale est comprise entre 2000 et 3000 mètres, et ce, sur une superficie comparable à celle de la France. Leur datation indique qu'elles se sont épanchées à la limite Crétacé-Paléocène en un laps de temps inférieur à un million d'années, temps très court à l'échelle des temps géologiques.
Bilan
On peut donc penser que cette crise biologique est le résultat de la superposition de ces évènements géologiques brutaux. En modifiant le climat ces cataclysmes géologiques auraient fortement bouleversé la biosphère.
Le saviez-vous ?
Sur l'échelle des temps géologiques les ères géologiques sont délimitées par les crises importantes, les systèmes par les crises moins importantes et enfin les étages par des couches repères.