Septaria : Différence entre versions
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Version du 22 mars 2011 à 20:59
Septaria (n. f.) du latin septarius - septaria - septarium, cloisonné, de septum, cloison, barrière ; en anglais septarium (au pluriel septaria), septarian nodule. Le genre de ce mot, en français, n'est pas vraiment défini : certains l'emploient au féminin, d'autres au masculin… pour certains il serait invariable en nombre, pour d'autres, non. C'est pourquoi il semble préférable de parler de nodules à septaria.
Les nodules à septaria présentent, en leur sein, des fentes de retrait plus ou moins remplies de calcite avec, parfois d'autres minéraux présentant des cristaux libres ou noyés dans la calcite (quartz, barite, célestite, dolomie, ankérite, etc.) ou dans la pâte calcaire du nodule (pyrite), ou à sa surface et dans les cassures récentes (gypse)… Dans certains de ces nodules, on peut retrouver des restes fossilisés (d'ammonites par exemple) ainsi que, parfois, des hydrocarbures fossiles (liquides, cireux, ou solides).
Les nodules à septaria sont des structures généralement calcaires que l'on rencontre dans des marnes et des couches argileuses. Ce sont des nodules qui se sont d'abord formés, dans un milieu réducteur, autour d'un noyau de matières organiques (végétal, production animale, ou cadavre animal) venu s'échouer sur la vase fine d'un fond marin. Cette masse organique sera colonisée par des bactéries anaérobies qui, au cours de leur métabolisme, rejettent de l'ammoniaque créant ainsi un déséquilibre qui provoque un appel de carbonates. Ainsi, en fonction de la taille de la masse organique, de celle de la colonie bactérienne, de sa vitalité et de sa durée de vie, ainsi que de l'apport de carbonates, les nodules atteindront des tailles diversifiées. (Notons encore que la colonie bactérienne peut se retrouver asphyxiée par l'apport de carbonates…). Il résulte de ce processus un amas de carbonates, de forme généralement sphérique (mais ce n'est pas absolu), gorgé d'eau, et pouvant contenir divers minéraux en solution, des restes fossiles, etc.
Cependant, les sédiments vont continuer de se déposer, se compactant sous leur propre poids, ils vont compacter le nodule qui, non seulement va s'aplatir, mais va perdre son eau et se déshydrater à la manière d'une boule de pâte à pain abandonnée : dans la masse vont s'ouvrir des fentes de retrait (dont les traces sont parfois visibles à la surface du nodule, et qui constituent un bon repère de différenciation).
Avec le temps, les mouvements tectoniques, etc. les nodules peuvent être fracturés et de nouvelles solutions minérales peuvent envahir les fentes de retrait…
Ces nodules sont généralement grisâtres, ou bruns sombres à cause des oxydes de fer. Les fentes de retrait qu'ils renferment leurs sont caractéristiques, souvent remplies de calcite, mais aussi de dolomite, célestite, voire de sulfures...
Taille de grain : Nodules : de quelques centimètres à plus d'un mètre
Composants majeurs : Calcite, barite
Composants mineurs : une trentaine de minéraux primaires ou tardifs, dont les plus fréquents sont : célestite, quartz, carbonates ferrifères, etc.
Origine :Biosédimentaire suivie de déshydratation pendant la diagenèse.
Bibliographie : Les nodules baritiques. Géodes de Provence par Rolland Oddou