La Villeder : Différence entre versions

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<b>La Villeder</b> fait partie d’un ensemble de sites miniers répartis sur le massif armoricain. Le district stannifère de La Villeder représente 17 puits, 3kms de galeries et quelques travaux au jour... Dont : <i>la grande tranchée</i>, le Lédo, Maupas... et la carrière de granulats de Quily !   
 
<b>La Villeder</b> fait partie d’un ensemble de sites miniers répartis sur le massif armoricain. Le district stannifère de La Villeder représente 17 puits, 3kms de galeries et quelques travaux au jour... Dont : <i>la grande tranchée</i>, le Lédo, Maupas... et la carrière de granulats de Quily !   
 
      
 
      
*Le champ [[filon]]ien de La Villeder est de type pneumatolytique-hydrothermal. Il comprend 3 filons principaux, riches en minerai d'[[étain]] et de nombreux filons secondaires parallèles ou sécants aux filons principaux. <br>L'hypothèse de formation est la suivante : une évolution tardive du [[magma]] aurait amené sous le [[leucogranite]], un [[granite]] albitique qui, à travers des fissures, aurait provoqué une tourmalinisation et albitisation tout en formant une minéralisation stannifére, [[wolfram]]ifére ou [[polymétallique]]. Il s'agit d'une formation pneumatolytique-hydrothermale de haute-température (300-500°C). Le gisement a fourni de beaux et nombreux spécimens de [[cassitérite]], associés au [[quartz]], mais aussi et surtout à l'[[apatite]] et au [[béryl]].
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*Le champ [[filon]]ien de La Villeder est de type pneumatolytique-hydrothermal. Il comprend 3 filons principaux, riches en minerai d'[[étain]] et de nombreux filons secondaires parallèles ou sécants aux filons principaux. <br>L'hypothèse de formation est la suivante : une évolution tardive du [[magma]] aurait amené sous le [[leucogranite]], un [[granite]] albitique qui, à travers des fissures, aurait provoqué une tourmalinisation et albitisation tout en formant une minéralisation stannifére. Il s'agit d'une formation pneumatolytique-hydrothermale de haute-température (300-500°C). Le gisement a fourni de beaux et nombreux spécimens de [[cassitérite]], associés au [[quartz]], mais aussi et surtout à l'[[apatite]] et au [[béryl]].
  
 
*Historique : Des éléments [[archéologique]]s font penser que les premières exploitations furent romaines. En 1834, le gisement fut re-découvert par Blaise Maisonneuve, notaire à Baud ; qui obtint, en 1846, une [[concession]] de 2 346 hectares, mais les fouilles ne furent pas concluantes. <br>En 1854, la <i>Compagnie Minière du Morbihan</i> voit le jour et une demande de concession plus large est approuvée par décret impérial. De 1846 à 1854, de nouvelles prospections ont lieu et conduisent à des débuts d'exploitation, de nombreux puits sont ouverts. Mais à partir de 1858, le travail à ciel ouvert est privilégié. Des difficultés financières vont conduire à une revente de la concession <br>Une deuxième période d’exploitation débute en 1879, avec une nouvelle société, <i>la Société anonyme de la mine d’étain de La Villeder</i>. Cette société porte son attention sur la partie sud du site et compte sur le fonçage à 256 mètres de profondeur du puits principal <i>Saint-Michel</i>, pour desservir un vaste réseau de galeries souterraines. <br>La société construit, en 1882, une usine dont les murs sont encore aujourd’hui visibles. Mais le noyage du puits principal conduit à un arrêt de l'exploitation. <br>On devra attendre jusqu’en 1916 le décret mettant définitivement fin à la concession de La Villeder. <br>Au total ce sont 160 tonnes d'[[étain]] [[métal]] qui auront été extraites. <br>La <b><i>Brasserie Lancelot</b></i> est située sur le site de la Mine de la Villeder, dans une partie des bâtiments restaurés...
 
*Historique : Des éléments [[archéologique]]s font penser que les premières exploitations furent romaines. En 1834, le gisement fut re-découvert par Blaise Maisonneuve, notaire à Baud ; qui obtint, en 1846, une [[concession]] de 2 346 hectares, mais les fouilles ne furent pas concluantes. <br>En 1854, la <i>Compagnie Minière du Morbihan</i> voit le jour et une demande de concession plus large est approuvée par décret impérial. De 1846 à 1854, de nouvelles prospections ont lieu et conduisent à des débuts d'exploitation, de nombreux puits sont ouverts. Mais à partir de 1858, le travail à ciel ouvert est privilégié. Des difficultés financières vont conduire à une revente de la concession <br>Une deuxième période d’exploitation débute en 1879, avec une nouvelle société, <i>la Société anonyme de la mine d’étain de La Villeder</i>. Cette société porte son attention sur la partie sud du site et compte sur le fonçage à 256 mètres de profondeur du puits principal <i>Saint-Michel</i>, pour desservir un vaste réseau de galeries souterraines. <br>La société construit, en 1882, une usine dont les murs sont encore aujourd’hui visibles. Mais le noyage du puits principal conduit à un arrêt de l'exploitation. <br>On devra attendre jusqu’en 1916 le décret mettant définitivement fin à la concession de La Villeder. <br>Au total ce sont 160 tonnes d'[[étain]] [[métal]] qui auront été extraites. <br>La <b><i>Brasserie Lancelot</b></i> est située sur le site de la Mine de la Villeder, dans une partie des bâtiments restaurés...

Version du 6 mai 2010 à 20:08

Mine de La Villeder
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Légende
Situation Morbihan
Ville la plus proche Roc Saint André
Région
Pays France
Intérêt
Possibilité d'accès
Type d'accès
Temps de visite nécessaire
Voir La brasserie Lancelot, et le musée des vieux outils à Lizio.

La Villeder fait partie d’un ensemble de sites miniers répartis sur le massif armoricain. Le district stannifère de La Villeder représente 17 puits, 3kms de galeries et quelques travaux au jour... Dont : la grande tranchée, le Lédo, Maupas... et la carrière de granulats de Quily !

  • Le champ filonien de La Villeder est de type pneumatolytique-hydrothermal. Il comprend 3 filons principaux, riches en minerai d'étain et de nombreux filons secondaires parallèles ou sécants aux filons principaux.
    L'hypothèse de formation est la suivante : une évolution tardive du magma aurait amené sous le leucogranite, un granite albitique qui, à travers des fissures, aurait provoqué une tourmalinisation et albitisation tout en formant une minéralisation stannifére. Il s'agit d'une formation pneumatolytique-hydrothermale de haute-température (300-500°C). Le gisement a fourni de beaux et nombreux spécimens de cassitérite, associés au quartz, mais aussi et surtout à l'apatite et au béryl.
  • Historique : Des éléments archéologiques font penser que les premières exploitations furent romaines. En 1834, le gisement fut re-découvert par Blaise Maisonneuve, notaire à Baud ; qui obtint, en 1846, une concession de 2 346 hectares, mais les fouilles ne furent pas concluantes.
    En 1854, la Compagnie Minière du Morbihan voit le jour et une demande de concession plus large est approuvée par décret impérial. De 1846 à 1854, de nouvelles prospections ont lieu et conduisent à des débuts d'exploitation, de nombreux puits sont ouverts. Mais à partir de 1858, le travail à ciel ouvert est privilégié. Des difficultés financières vont conduire à une revente de la concession
    Une deuxième période d’exploitation débute en 1879, avec une nouvelle société, la Société anonyme de la mine d’étain de La Villeder. Cette société porte son attention sur la partie sud du site et compte sur le fonçage à 256 mètres de profondeur du puits principal Saint-Michel, pour desservir un vaste réseau de galeries souterraines.
    La société construit, en 1882, une usine dont les murs sont encore aujourd’hui visibles. Mais le noyage du puits principal conduit à un arrêt de l'exploitation.
    On devra attendre jusqu’en 1916 le décret mettant définitivement fin à la concession de La Villeder.
    Au total ce sont 160 tonnes d'étain métal qui auront été extraites.
    La Brasserie Lancelot est située sur le site de la Mine de la Villeder, dans une partie des bâtiments restaurés...


  • Minéraux du district (Villeder et Quily....):
cassitérite : cristaux considérés comme les plus beaux du monde avant la découverte des gisements boliviens. Les macles sont fréquentes et très belles. Les couleurs vont de brun châtaigne à brun jaune, de brunâtre à noir.
arsénopyrite : massive ou en cristaux jusqu'à 5cm.
pyrite: en cristaux atteignant 1,5 cm, ou en saupoudrage sur les cristaux de quartz.
pyrrhotite : en fines inclusions dans l'arsénopyrite et la pyrite ou en cristaux hexagonaux pouvant atteindre le centimètre.
dolomite : trouvée dans un filon, en petits rhomboèdres roses à beiges, groupés en boules.
apatite : abondant , elle a (parfois) été confondue avec le béryl. De bons cristaux jusqu'à 5 cm en prismes bleu clair à bleu plus foncé.
bertrandite : en cristaux bien formés, souvent millimètriques, mais pouvant aller jusqu'à 2 cm.
béryl : prismes bleu ciel à bleu verdâtre, leur taille peut atteindre 5 cm.
muscovite : abondante.
quartz : abondant, on le trouve sous plusieurs habitus et diverses couleurs : hyalin , enfumé, etc., jusqu'à 30cm, avec bertrandite !
tourmaline : en fines aiguilles dans les filons ou les quartz, on la trouve aussi en géodes.
cacoxénite : sous forme de petits oursins jaune brun avec les cristaux d'apatites, de muscovite et de cassitérite au sein des géodes.
fluorite : rare.
kaolinite :cristaux bien définis sur le béryl ou la muscovite.
etc.



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