Les grottes de Perrier : Différence entre versions
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*Issues du Mont Dore, vers – 2.4 MA, des retombées d’[[éruption]]s pliniennes puis de nuées ardentes recouvrent ensuite le site, formant une épaisseur d’une cinquantaine de centimètres. | *Issues du Mont Dore, vers – 2.4 MA, des retombées d’[[éruption]]s pliniennes puis de nuées ardentes recouvrent ensuite le site, formant une épaisseur d’une cinquantaine de centimètres. | ||
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Version actuelle datée du 24 novembre 2021 à 21:48
- LOCALISATION :
Le village de Perrier se situe dans le département du Puy-de-Dôme, dans la vallée de la Couze-Pavin, à 30 kilomètres environ au sud-est du massif du Sancy/Mont-Dore. La Couze-Pavin prend sa source près de Super-Besse, au pied du Puy de Sancy et se jette dans l’Allier, à moins de 5 kilomètres à l’Est de Perrier. Ces précisions aideront à comprendre la géologie du site.
- ACCES :
Au nord du village, se trouve le plateau de Perrier dans le flanc duquel ont été creusées environ 300 cavités dont l’ensemble forme ce qui est appelé le « village des Roches ». Des fouilles ont permis la découverte d’outils qui laissent penser que les grottes ont été occupées dès la préhistoire .
L’accès et la visite des grottes troglodytiques de Perrier, réservés aux piétons, sont libres et gratuits. L’Association de Sauvegarde du Patrimoine de Perrier, crée en 1997, a entrepris de remettre en état, de sauvegarder et de sécuriser le site.
- GEOLOGIE :
En montant vers le village des Roches on va rencontrer diverses couches correspondant aux différentes étapes de l’histoire géologique du site :
- A la base on a l’Oligocène repérable aux couches horizontales de marnes et de calcaires marneux typiques de l’Oligocène de la Limagne. La présence de fossiles de Limnées et de Planorbes confirme qu’il s’agit de dépôts effectués en eau douce.
- A la fin de l’Oligocène, la Limagne est parcourue par l’Allier dont le cours était différent du cours actuel. Coulant du sud vers le nord, la rivière déplace et apporte des matériaux (galets bien arrondis de tailles diverses ou sables) provenant de la Margeride. Divers torrents descendant du Cézallier et des Monts Dore participe aussi à ces dépôts. Ce conglomérat fluviatile renferme ainsi des roches diverses (granite, gneiss, calcaire, quartz, trachyte, basalte…).
- Issues du Mont Dore, vers – 2.4 MA, des retombées d’éruptions pliniennes puis de nuées ardentes recouvrent ensuite le site, formant une épaisseur d’une cinquantaine de centimètres.
- Se met en place ensuite une couche dite lahar inférieur, formé de petits blocs. Cette couche, issue du mont Dore, a au moins 35 mètres et s’observe entre les altitudes 510 et 540 mètres. C’est dans cette couche que les grottes troglodytiques seront creusées.
- L’Allier de l’époque, qui avait été repoussé vers l’est par les dépôts de lahar à petits blocs, revient sur cette zone et dépose, par-dessus les lahars à petits blocs, une nouvelle couche (10 à 20 centimètres) de dépôts fluviatiles (galets, sables). On observe cette couche entre les altitudes 550 et 560 mètres.
- Une autre coulée, dite de lahar à gros blocs se dépose enfin vers -2 MA. Cette couche d’au moins 50 mètres déviera définitivement l’Allier vers l’Est, où il se trouve actuellement. Cette énorme couche issue elle aussi du massif du Mont Dore, à 30 kilomètres de là, est parvenue ici sous la forme de coulées boueuses emportant avec elles des blocs de toutes dimensions et de toutes natures. Ces lahars sont extrêmement destructeurs.
- Le creusement progressif de ces couches par la Couze Pavin est à l’origine du dégagement des couches de lahars dans lesquelles les grottes ont été creusées.
- VISITE DU SITE :
Le chemin conduisant au village des Roches et les sentiers de découverte montent et sont parfois caillouteux mais très accessibles. Pour uniquement la visite du village des Roches, compter une bonne heure. Si vous prolongez jusqu’au plateau, ce qui est conseillé pour une bonne visite du site, prévoyez beaucoup plus.
L’érosion, en inversant les reliefs, a fait naître, sur le versant sud du plateau, cette falaise irrégulière de plus de 100 mètres de hauteur dans laquelle les grottes ont été creusées.
La découverte d’outils préhistoriques sur le flanc Est du plateau de Perrier fait remonter la présence de l’homme dans la région à -2.6 MA.
Cependant , la plupart de ces grottes auraient été abandonnées au XVIIème siècle mais selon l’abbé Matthieu qui fut le curé de Perrier, 17 familles vivaient encore dans le village des Roches au XIXème siècle. A la veille de la Seconde Guerre Mondiale, il y restait encore 5 familles et une personne seule
Cette maison était encore habitée vers 1930 par Madame Coudert, qu’on appelait « La Sablette ». Après les orages, elle récoltait le sable à un endroit précis des coteaux de Perrier. Ce sable était tellement fin et pur qu’on s’en servait pour faire briller les cuivres. Le samedi, Madame Coudert allait le vendre au marché d’Issoire.
Zone en cours de sécurisation. Beaucoup de ces grottes ne sont pas accessibles à cause des risques d’effondrement.
Une belle cheminée de fée, où une partie plus tendre a été protégée de l’érosion par un chapeau plus dur. Cette « Tour de Morifolet » fut ainsi baptisé du nom de l’un de ses propriétaires.
Au XIVème siècle, une tour de guet fut construite sur cette cheminée de fée. En 1403, cette tour de guet, qui faisait partie, avec des murs d’enceinte, du système défensif du village, fut vendue au seigneur de Tourzel ainsi que le four et quelques maisons avoisinantes.
Du site des grottes, en se retournant, on a une belle vue au loin sur le massif du Sancy/Mont Dore d’où proviennent les lahars responsables de l’aspect géologique du site de Perrier.
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