Allevard : Différence entre versions
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− | <b>Allevard</b> : | + | <b>Allevard</b> : Cette station thermale et la commune voisine, St-Pierre-d'Allevard, furent les dernières manifestations du très long passé minier de tout ce petit massif qui, à une époque, vit les chartreux, se transformer en maîtres de forges… On rencontre des vestiges d'anciennes mines, d'anciens fours à griller, dans tout le massif, et de nombreuses, pistes et routes sont coupées par des filons minéralisés que l'œil averti peut retrouver aux talus… |
− | *Historique : Les mines d'Allevard sont exploitées dès le moyen-age : les [[filon]]s affleurent au sol et on se contente donc de creuser et d'éviter ainsi un étayage trop poussé.<br>Ce [[minerai]] était autrefois, à la sortie de la [[mine]], grillé dans de petits fours, appelés "rafours". Cette opération de grillage et de chauffage du minerai, permettait d'éliminer l'acide carbonique qu'il contenait et de le " purifier ". En grillant les [[sulfure]]s on facilitait la suite des opérations de [[métallurgie]].<br>Il était ensuite, en alternant couches de minerai et couches de charbon de bois, chauffé dans les [[bas-fourneau]]x ce qui permettait d'obtenir une masse impure (ou <i>éponge de fer</i>, qu'il fallait ensuite retravailler pour obtenir du fer ouvrable et de l'acier ; puis transporté en barres, en plaques ou en carrés, à dos de mulets ou par voie fluviale, vers les destinations les plus diverses, la proche Savoie, le Grésivaudan, la vallée du Fure, ou même tout près d'Allevard, à la Chapelle-du-Bard (où se trouvait il y a quelques années un dernier [[martinet]] en activité - il maintenant installé à Pinsot), pour être travaillé dans les taillanderies.<br>Plus tard ce sont les de Barral, des nobles dauphinois, qui deviendront les maîtres de forges d'Allevard. Entre temps, les [[hauts-fourneau]]x feront leur apparition…<br>Au milieu du 19iéme siècle, les mines de la | + | *Historique : Les mines d'Allevard sont exploitées dès le moyen-age : les [[filon]]s affleurent au sol et on se contente donc de creuser et d'éviter ainsi un étayage trop poussé.<br>Ce [[minerai]] était autrefois, à la sortie de la [[mine]], grillé dans de petits fours, appelés "rafours". Cette opération de grillage et de chauffage du minerai, permettait d'éliminer l'acide carbonique qu'il contenait et de le " purifier ". En grillant les [[sulfure]]s on facilitait la suite des opérations de [[métallurgie]].<br>Il était ensuite, en alternant couches de minerai et couches de charbon de bois, chauffé dans les [[bas-fourneau]]x ce qui permettait d'obtenir une masse impure (ou <i>éponge de fer</i>, qu'il fallait ensuite retravailler pour obtenir du fer ouvrable et de l'acier ; puis transporté en barres, en plaques ou en carrés, à dos de mulets ou par voie fluviale, vers les destinations les plus diverses, la proche Savoie, le Grésivaudan, la vallée du Fure, ou même tout près d'Allevard, à la Chapelle-du-Bard (où se trouvait il y a quelques années un dernier [[martinet]] en activité - il maintenant installé à Pinsot), pour être travaillé dans les taillanderies.<br>Plus tard ce sont les de Barral, des nobles dauphinois, qui deviendront les maîtres de forges d'Allevard. Entre temps, les [[Haut-fourneau|hauts-fourneau]]x feront leur apparition…<br>Au milieu du 19iéme siècle, les mines de la Taillat semblent des plus prometteuses et, en 1874, la <i>société Schneider</i> rachète toutes les concessions de ces mines et implante un complexe industriel.<br>Schneider réalise des aménagements de grande envergure dans la montagne de la Taillat au-dessus de Saint-Pierre. Deux "travers-bancs", le [[travers-banc]] Ste-Madeleine et le [[travers-banc]] St-Henri sont progressivement percés à partir des années 1872 et 1894 sur des longueurs de 400 et 1 000 m.<br>Reliés par un puits vertical de 200 m, ils permettent d'accéder à 7 niveaux de [[galerie]]s.<br>En surface, trois plans inclinés de 200 m chacun font descendre le minerai vers les ateliers de criblages et les [[four à griller|fours à griller]] de Champ-Sappey au pied de la montagne. <br>Le minerai est expédié par le nouveau chemin de fer, soit en direction du haut-fourneau d'Allevard, soit surtout vers la gare du Cheylas à destination du Creusot ; à cet effet, une ligne de chemin de fer - dite du <i>tacot</i> - est ouverte, elle passe par Morétel-Meailles. Une autre voie, emprunte la vallée du Bréda en direction de Pontcharra ; elle comporte un embranchement vers La Rochette (Savoie) où l'on trouve des taillanderies, dont une existe toujours à Arvillard.<br>En 1922, l'extraction est arrêtée. Inutile de préciser qu'il serait folie de tenter de pénétrer dans les anciens travaux de l'époque <i>Le Creusot</i>, mais tout le massif est criblé d'anciens travaux de taille plus humaine et, comme dit plus haut, filons et filonnets sont légion… |
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:[[sidérite]] : cristaux bruns très bien formés, centimétriques et renommés, associés au quartz ; à la Chevrette-d'en-bas, elle était signalée pour sa formation " en cocardes " ; | :[[sidérite]] : cristaux bruns très bien formés, centimétriques et renommés, associés au quartz ; à la Chevrette-d'en-bas, elle était signalée pour sa formation " en cocardes " ; | ||
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Légende | |
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Situation | Massif d'Allevard, Isère |
Ville la plus proche | Allevard |
Région | Rhône-Alpes |
Pays | France |
Intérêt | Multiples |
Possibilité d'accès | Diverses |
Type d'accès | Généralement pédestres |
Temps de visite nécessaire | Selon vos ambitions |
Voir | Le musée d'Allevard, le four de St Pierre, le sentier du fer, les installations reconstituées à Pinsot.
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Allevard : Cette station thermale et la commune voisine, St-Pierre-d'Allevard, furent les dernières manifestations du très long passé minier de tout ce petit massif qui, à une époque, vit les chartreux, se transformer en maîtres de forges… On rencontre des vestiges d'anciennes mines, d'anciens fours à griller, dans tout le massif, et de nombreuses, pistes et routes sont coupées par des filons minéralisés que l'œil averti peut retrouver aux talus…
- Historique : Les mines d'Allevard sont exploitées dès le moyen-age : les filons affleurent au sol et on se contente donc de creuser et d'éviter ainsi un étayage trop poussé.
Ce minerai était autrefois, à la sortie de la mine, grillé dans de petits fours, appelés "rafours". Cette opération de grillage et de chauffage du minerai, permettait d'éliminer l'acide carbonique qu'il contenait et de le " purifier ". En grillant les sulfures on facilitait la suite des opérations de métallurgie.
Il était ensuite, en alternant couches de minerai et couches de charbon de bois, chauffé dans les bas-fourneaux ce qui permettait d'obtenir une masse impure (ou éponge de fer, qu'il fallait ensuite retravailler pour obtenir du fer ouvrable et de l'acier ; puis transporté en barres, en plaques ou en carrés, à dos de mulets ou par voie fluviale, vers les destinations les plus diverses, la proche Savoie, le Grésivaudan, la vallée du Fure, ou même tout près d'Allevard, à la Chapelle-du-Bard (où se trouvait il y a quelques années un dernier martinet en activité - il maintenant installé à Pinsot), pour être travaillé dans les taillanderies.
Plus tard ce sont les de Barral, des nobles dauphinois, qui deviendront les maîtres de forges d'Allevard. Entre temps, les hauts-fourneaux feront leur apparition…
Au milieu du 19iéme siècle, les mines de la Taillat semblent des plus prometteuses et, en 1874, la société Schneider rachète toutes les concessions de ces mines et implante un complexe industriel.
Schneider réalise des aménagements de grande envergure dans la montagne de la Taillat au-dessus de Saint-Pierre. Deux "travers-bancs", le travers-banc Ste-Madeleine et le travers-banc St-Henri sont progressivement percés à partir des années 1872 et 1894 sur des longueurs de 400 et 1 000 m.
Reliés par un puits vertical de 200 m, ils permettent d'accéder à 7 niveaux de galeries.
En surface, trois plans inclinés de 200 m chacun font descendre le minerai vers les ateliers de criblages et les fours à griller de Champ-Sappey au pied de la montagne.
Le minerai est expédié par le nouveau chemin de fer, soit en direction du haut-fourneau d'Allevard, soit surtout vers la gare du Cheylas à destination du Creusot ; à cet effet, une ligne de chemin de fer - dite du tacot - est ouverte, elle passe par Morétel-Meailles. Une autre voie, emprunte la vallée du Bréda en direction de Pontcharra ; elle comporte un embranchement vers La Rochette (Savoie) où l'on trouve des taillanderies, dont une existe toujours à Arvillard.
En 1922, l'extraction est arrêtée. Inutile de préciser qu'il serait folie de tenter de pénétrer dans les anciens travaux de l'époque Le Creusot, mais tout le massif est criblé d'anciens travaux de taille plus humaine et, comme dit plus haut, filons et filonnets sont légion…
- Minéraux :
- sidérite : cristaux bruns très bien formés, centimétriques et renommés, associés au quartz ; à la Chevrette-d'en-bas, elle était signalée pour sa formation " en cocardes " ;
- quartz : très limpide, lamellaire, d'habitus Dauphiné, il montre aussi des macles de type La Gardette.
- On trouve aussi en bons cristaux, la bournonite, la tétrahédrite, l'ankérite/dolomite.
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