Trilobites : éléments de nomenclature céphalique : Différence entre versions
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*Un '''tronçon périoculaire''' δ, (de γ à ε) à la limite intérieure de l’aire visuelle et la séparant du lobe palpébral.<br/> | *Un '''tronçon périoculaire''' δ, (de γ à ε) à la limite intérieure de l’aire visuelle et la séparant du lobe palpébral.<br/> | ||
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− | *Le type '''hypoparial''' | + | *Le type '''hypoparial''' : peu courant, il correspond à un type primitif que l’on observe chez les stades larvaires. Il est connu chez des formes évoluées, aveugles comme les Trinucléidés ou Harpidés. Dans ce type, la suture est marginale.<br/> |
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− | '''La glabelle''', (voir Figs. 9 à 11) située en zone médiane, est limitée antérieurement par un '''sillon préglabellaire''' et postérieurement par un '''sillon occipital'''.<br/> Elle est limitée latéralement par les '''sillons dorsaux (axiaux)'''. Elle porte des '''sillons glabellaires''' numérotés à partir du sillon occipital | + | '''La glabelle''', (voir Figs. 9 à 11) située en zone médiane, est limitée antérieurement par un '''sillon préglabellaire''' et postérieurement par un '''sillon occipital'''.<br/> Elle est limitée latéralement par les '''sillons dorsaux (axiaux)'''. Elle porte des '''sillons glabellaires''' numérotés à partir du sillon occipital S1 ; S2 ; S3 (jusqu’à 5 chez certaines formes primitives) induisant des '''lobes glabellaires latéraux''' L1 ; L2 ; L3…….<br/> |
Le '''lobe frontal glabellaire''' est situé entre le sillon préglabellaire et les sillons glabellaires les plus antérieurs.<br/> | Le '''lobe frontal glabellaire''' est situé entre le sillon préglabellaire et les sillons glabellaires les plus antérieurs.<br/> | ||
Les sillons glabellaires tendent à disparaître chez certaines espèces, seul demeure toujours, le sillon occipital.<br/> Le nombre, la forme et la disposition de ces sillons glabellaires sont caractéristiques et sont des critères très utiles de détermination spécifique.<br/> | Les sillons glabellaires tendent à disparaître chez certaines espèces, seul demeure toujours, le sillon occipital.<br/> Le nombre, la forme et la disposition de ces sillons glabellaires sont caractéristiques et sont des critères très utiles de détermination spécifique.<br/> | ||
Chez certaine espèces (voir ''Neseuretus tristani''), l’angle antéro-latéral de la glabelle présente une petite dépression circulaire, les '''fossules antérieures'''.<br/> | Chez certaine espèces (voir ''Neseuretus tristani''), l’angle antéro-latéral de la glabelle présente une petite dépression circulaire, les '''fossules antérieures'''.<br/> | ||
− | La zone de plus ou moins grande extension, située entre sillon préglabellaire et sillon marginal antérieur est appelée '''champ préglabellaire''' | + | La zone de plus ou moins grande extension, située entre sillon préglabellaire et sillon marginal antérieur est appelée '''champ préglabellaire''' ; il est parfois inexistant (voir ''Eccoptochile mariana'' ci-dessous).<br/> |
Bordure céphalique frontale chez ''Eccoptochile mariana'' (Llandeilo – Traveusot en Guichen / I. & V.) Largeur du lobe glabellaire : 1,9 cm<br/> | Bordure céphalique frontale chez ''Eccoptochile mariana'' (Llandeilo – Traveusot en Guichen / I. & V.) Largeur du lobe glabellaire : 1,9 cm<br/> | ||
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− | Dans l’axe du segment postérieur du céphalon est situé '''l’anneau occipital'''. Celui-ci est limité latéralement par les sillons dorsaux (axiaux) et antérieurement par le sillon occipital.<br/> ''(l’anneau occipital est généralement considéré comme partie intégrante de la glabelle)'' Chez certaines espèces, il porte en son centre un '''tubercule médian'''. Voir à ce | + | Dans l’axe du segment postérieur du céphalon est situé '''l’anneau occipital'''. Celui-ci est limité latéralement par les sillons dorsaux (axiaux) et antérieurement par le sillon occipital.<br/> ''(l’anneau occipital est généralement considéré comme partie intégrante de la glabelle)'' Chez certaines espèces, il porte en son centre un '''tubercule médian'''. Voir à ce propos : [[ Trilobites : notes sur quelques structures annexes]] (1.3 Granulations et tubercules)<br/> |
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'''A consulter absolument''' : | '''A consulter absolument''' : | ||
*http://www.trilobites.info/index.html | *http://www.trilobites.info/index.html | ||
− | * | + | *« TRILOBITES » de Patrice LEBRUN ; Editions CEDIM – Minéraux et Fossiles ; ISBN 0335-6566 HS2 |
(Les clichés originaux ont été réalisés avec un APN Canon PowerShot A710, les planches construites avec le logiciel Adobe Photoshop) | (Les clichés originaux ont été réalisés avec un APN Canon PowerShot A710, les planches construites avec le logiciel Adobe Photoshop) | ||
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Version actuelle datée du 17 novembre 2011 à 19:48
Trilobites : éléments de nomenclature céphalique
(Face dorsale)
Le céphalon (voir Fig. 1) est constitué d’une structure rigide (bouclier céphalique) issue de la fusion de plusieurs segments (somites).
Sa forme antérieure est normalement semi-circulaire ; son aspect (Forme, dimension, convexité) est extrêmement variable selon les espèces.
Le contour du céphalon est souligné par une bordure antérieure (bourrelet frontal) limité intérieurement par un sillon marginal antérieur.
La bordure (bourrelet) péricéphalique aboutit postérieurement à un angle plus ou moins arrondi, l’angle génal. Ce dernier peut se prolonger vers l’arrière par des pointes génales. (à noter que le terme de « bordure » est souvent préféré à « bourrelet » dans la mesure ou ce dernier est parfois peu prononcé).
La bordure latérale court entre la branche antérieure de la suture faciale et l’angle génal.
Entre l’angle génal et l’anneau occipital se situe la bordure postérieure du céphalon limitée antérieurement par le sillon marginal postérieur.
Le céphalon montre une région axiale plus ou moins bombée (parfois très peu marquée, parfois « gibbeuse »), la glabelle, flanquée de joues (la zone périglabellaire) portant des yeux composés latéraux. (il existe néanmoins des formes aveugles).
Figure 1
Nomenclature céphalique d'un trilobite
Les joues sont traversées par une ligne de moindre épaisseur, la suture faciale.
Cette structure, visible chez les spécimens bien conservés, revêt une importance considérable : étroite zone de faiblesse, elle permettait l’éclatement du tégument à l’occasion des mues, la carapace était alors abandonnée (exuvie) (à noter que bon nombre de carapaces fossiles correspondent à des exuvies).
La suture faciale sépare les joues en 2 parties (voir Figs. 2 & 3) :
- Les joues fixes (fixigènes), liées à la glabelle, composent le cranidium (Glabelle + Fixigènes)
- Les joues libres (librigènes), externes et souvent absentes chez les fossiles.
Figure 2
Principales structures céphaliques (Exemple chez Cedaria minor – Cambrien de l'Utah / USA)
Figure 3
Principales structures céphaliques (Exemple chez Scutellum – Emsien sup. Djebel Issoumour - Maroc)
La suture faciale est formée de 3 tronçons distincts :
- Une branche antérieure, partant de la bordure du céphalon au point α et aboutissant à l’œil au point γ.
- Un tronçon périoculaire δ, (de γ à ε) à la limite intérieure de l’aire visuelle et la séparant du lobe palpébral.
- Une branche postérieure, allant de l’œil ( point ε) au bord latéral ou postérieur (éventuellement à l’angle génal) du céphalon (point ω).
(Voir Figs. 4 à 8)
La position du point ω est très importante et est utilisée comme critère de détermination. Cette position, c’est à dire l’aboutissement de la branche postérieure sur la bordure céphalique, permet de distinguer différents types de sutures :
- Le type hypoparial : peu courant, il correspond à un type primitif que l’on observe chez les stades larvaires. Il est connu chez des formes évoluées, aveugles comme les Trinucléidés ou Harpidés. Dans ce type, la suture est marginale.
- Le type opisthoparial : Le point ω est placé entre la glabelle (sillon dorsal) et l’angle génal.
- Le type gonatoparial : peu fréquent, le point ω est situé à l’angle génal.
- Le type proparial : Le point ω recoupe la bordure marginale latérale en avant de l’angle génal
Il existe un type proparial évolué de type dalmanitiforme (voir figures 5 à 7) ou les 2 branches antérieures de la suture sont entièrement dorsales et se rejoignent en avant de la glabelle.
Figure 5
Suture faciale et zone oculaire chez Guichenia dufouri (Llandeilo – Traveusot en Guichen – I. & V.)
Figure 6
Suture faciale et zone oculaire chez Guichenia dufouri (Llandeilo – Traveusot en Guichen – I. & V.)
Figure 7
Suture faciale et zone oculaire chez Psychopyge elegans (Emsien sup. Djebel Issoumour - Maroc)
Figure 8
La suture faciale chez Lepidoproetus sp. (Emsien sup. Djebel Issoumour - Maroc)
La glabelle, (voir Figs. 9 à 11) située en zone médiane, est limitée antérieurement par un sillon préglabellaire et postérieurement par un sillon occipital.
Elle est limitée latéralement par les sillons dorsaux (axiaux). Elle porte des sillons glabellaires numérotés à partir du sillon occipital S1 ; S2 ; S3 (jusqu’à 5 chez certaines formes primitives) induisant des lobes glabellaires latéraux L1 ; L2 ; L3…….
Le lobe frontal glabellaire est situé entre le sillon préglabellaire et les sillons glabellaires les plus antérieurs.
Les sillons glabellaires tendent à disparaître chez certaines espèces, seul demeure toujours, le sillon occipital.
Le nombre, la forme et la disposition de ces sillons glabellaires sont caractéristiques et sont des critères très utiles de détermination spécifique.
Chez certaine espèces (voir Neseuretus tristani), l’angle antéro-latéral de la glabelle présente une petite dépression circulaire, les fossules antérieures.
La zone de plus ou moins grande extension, située entre sillon préglabellaire et sillon marginal antérieur est appelée champ préglabellaire ; il est parfois inexistant (voir Eccoptochile mariana ci-dessous).
Bordure céphalique frontale chez Eccoptochile mariana (Llandeilo – Traveusot en Guichen / I. & V.) Largeur du lobe glabellaire : 1,9 cm
Dans l’axe du segment postérieur du céphalon est situé l’anneau occipital. Celui-ci est limité latéralement par les sillons dorsaux (axiaux) et antérieurement par le sillon occipital.
(l’anneau occipital est généralement considéré comme partie intégrante de la glabelle) Chez certaines espèces, il porte en son centre un tubercule médian. Voir à ce propos : Trilobites : notes sur quelques structures annexes (1.3 Granulations et tubercules)
Figure 9
Nomenclature céphalique chez Neseuretus tristani (cranidium) Llanvirn - Le Petit Beaumont-Hague / Manche
Figure 10
Nomenclature céphalique chez Neseuretus tristani (cranidium) Llanvirn - Le Petit Beaumont-Hague / Manche
Figure 11
Profil céphalique de Neseuretus tristani (Llanvirn – La Hunaudière en Sion les Mines – I. & V.)
Voir également : Trilobites : trilobation longitudinale et transversale
A consulter absolument :
- http://www.trilobites.info/index.html
- « TRILOBITES » de Patrice LEBRUN ; Editions CEDIM – Minéraux et Fossiles ; ISBN 0335-6566 HS2
(Les clichés originaux ont été réalisés avec un APN Canon PowerShot A710, les planches construites avec le logiciel Adobe Photoshop)
Yvan LEMEUR, le 16/10/2007
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