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L’exemple le plus tragique et spectaculaire du potentiel destructeur et meurtrier d’un lahar est celui qui frappa la ville d’Armero le 13 novembre 1985 en Colombie. L’éruption du volcan Nevado del Ruiz provoqua la fonte rapide d’un capuchon de glace qui le surmontait et produisit une énorme coulée de boue qui a parcourue plus de 60 km. | L’exemple le plus tragique et spectaculaire du potentiel destructeur et meurtrier d’un lahar est celui qui frappa la ville d’Armero le 13 novembre 1985 en Colombie. L’éruption du volcan Nevado del Ruiz provoqua la fonte rapide d’un capuchon de glace qui le surmontait et produisit une énorme coulée de boue qui a parcourue plus de 60 km. | ||
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Version actuelle datée du 6 mars 2021 à 22:21
Les lahars
Un lahar (terme d’origine indonésienne) se défini comme une coulée de boue produite par une activité volcanique. Ce phénomène est responsable dans les zones volcaniques de plus de destructions et de morts que les phénomènes strictement volcaniques eux-mêmes.
Les éruptions explosives génèrent de grandes quantités de cendres qui s’accumulent sur les pentes généralement abruptes du volcan. Ce sont ces cendres, qui sous l’action de fortes pluies génèrent les lahars. Les coulées de boue ainsi formées descendent les flancs des volcans et peuvent atteindre de très grandes distances.
L’exemple le plus tragique et spectaculaire du potentiel destructeur et meurtrier d’un lahar est celui qui frappa la ville d’Armero le 13 novembre 1985 en Colombie. L’éruption du volcan Nevado del Ruiz provoqua la fonte rapide d’un capuchon de glace qui le surmontait et produisit une énorme coulée de boue qui a parcourue plus de 60 km.
Les dépôts de lahars montrent une stratification nette mais très irrégulière, avec des contacts érosifs fréquents, des variations rapides d'épaisseur. On observe de rares intercalations pyroclastiques et fluviatiles. La granulométrie est très hétérogène, et l'ensemble est souvent induré. Les blocs très nombreux, se trouvent dégagés par érosion différentielle.
Lahar est en fait utilisé comme un terme général décrivant les écoulements volcaniques boueux. Le pôle "riche en eau et faible en particules" étant nommé "écoulement hyperconcentré", et le pôle "écoulement riche en particules et pauvre en eau" étant l'avalanche de débris. Entre les deux se trouvent les lahars "classiques"
Voir aussi Avalanche de débris et Écoulement hyperconcentré.
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