Voltennes : Différence entre versions

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<b>Gisement de Voltennes</b> : Ce [[gisement]] s'étend sur les communes de la Petite-Verrière et de la Celle-en-Morvan à une dizaine de kilomètres d'Autun.<br>
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<b>Gisement de Voltennes</b> : Ce [[gisement]] s'étend sur les communes de la Petite-Verrière et de la Celle-en-Morvan à une dizaine de kilomètres d'Autun.<br> [[Mine]] connue des minéralogistes sous diverses appelations : <i>Voltennes, la Petite Verrière, les Sauguettes, les Loges...</i>  
  
*La mine de fluorine de Voltenne a été en activité de 1861 à 1972. L'exploitation a portée sur 6 filons de longueurs et de puissance variées qui sont d'Est en Ouest:
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*La mine de fluorine de Voltennes a été en activité de 1861 à 1972. L'exploitation a porté sur 6 [[filon]]s de longueurs et de puissance variées. Ces filons sont, d'Est en Ouest :
:-Filon de Bonnet vert
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:-Filon de Bonnet Vert (environ 800 mètres)
:-Filon de Bois Renard
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:-Filon de Bois Renard (environ 1200 mètres)
:-Filon des Sapins
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:-Filon des Sapins (environ 400 mètres)
:-Grand filon de Voltenne
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:-Grand filon de Voltenne avec son extension des Loges (environ 3000 mètres)
:-Filon René bis
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:-Filon René bis (environ 1000 mètres)
:-Filon René
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:-Filon René (environ 300 mètres)
:Ces filons sont sub-verticaux recoupent les tufs rhyodacitiques du Viséen supérieur et les filons de microgranites, Des filons de quartz stériles accompagnent les filons minéralisés.
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:Ces filons sont sub-verticaux, ils recoupent les [[tuf]]s rhyodacitiques du [[Viséen]] supérieur et les filons de [[microgranite]]s. Des filons de quartz stériles accompagnent les filons minéralisés.
  
 
<center><b>La mine de Voltennes et ses filons.</b><br>[[Image:Carte_voltennes.jpg]]</center>  
 
<center><b>La mine de Voltennes et ses filons.</b><br>[[Image:Carte_voltennes.jpg]]</center>  
  
*Historique : C'est à partir de la découverte, en 1861, de l'utilisation de la [[fluorine]] pour la [[métallurgie]] que ce site va prendre de l'importance.<br>Les terres appartiennent à la famille Champeaux et, dans un premier temps, l'exploitation se fait à ciel ouvert, car les [[filon]]s affleurent en surface et il suffit de creuser pour obtenir le [[minerai]] ; 3 à 4 ouvriers sont nécessaires pour extraire 3 à 4 tonnes par jour. La production suffit pour cette époque et les moyens restent artisanaux jusqu'à la fin de la première guerre mondiale.<br>La demande augmentant, des travaux miniers souterrains sont engagés et, en 1938, deux [[travers-banc]]s permettent de produire 250 tonnes.<br>D'autres exploitations vont se mettre en route à côté, dans les secteurs dits <i>des Sauguettes</i> et <i>des Loges</i> (filon de Bois-Renard) : M. Mahieu a fait creuser des [[galerie]]s et, de 1927 à 1937, il a pu extraire 20 000 tonnes de minerai.<br>À partir de la seconde guerre mondiale, <i>Pechiney</i> engage des travaux dans le secteur du Bois-Renard mais le résultat est décevant. En 1961, Alain Champeaux sollicite un permis d'exploitation et envisage de le céder à <i>la SMMC (société minière et métallurgique du Chatelet</i>) car le coût devient trop élevé pour un particulier.<br>En 1963, l'extraction atteint 11 473 tonnes et des recherches sont entreprises pour trouver d'autres filons : on découvre les filons René et René-bis.<br>En 1964, une usine de traitement est mise en route : elle comprend une laverie à liqueurs denses qui doit permettre de séparer la [[silice]] et la [[barytine]] de la fluorine. C'est la premiére usine de ce type installée en France.<br>En 1969, le filon s'épuise et est abandonné, les filons René et René-bis prennent le relais jusqu'en 1972, date à laquelle l'exploitation s'arrête.<br>Au cours des années 1980, les cours de la fluorine étant élevés, une tentative d'exploitation est faite par <i>la CFM (Compagnie Française de Mokta</i>), mais s'arrête en 1986 : la trop forte teneur en barytine du minerai et les pressions des écologistes ont trop pesé financièrement.
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*Historique : C'est à partir de la découverte, en 1861, de l'utilisation de la [[fluorine]] pour la [[métallurgie]] que ce site va prendre de l'importance.<br>Les terres appartiennent à la famille Champeaux et, dans un premier temps, l'exploitation se fait à ciel ouvert, car les [[filon]]s affleurent en surface et il suffit de creuser pour obtenir le [[minerai]] ; 3 à 4 ouvriers sont nécessaires pour extraire 3 à 4 tonnes par jour. La production suffit pour cette époque et les moyens restent artisanaux jusqu'à la fin de la première guerre mondiale.<br>La demande augmentant, des travaux miniers souterrains sont engagés et, en 1938, deux [[travers-banc]]s permettent de produire 250 tonnes.<br>D'autres exploitations vont se mettre en route à côté, dans les secteurs dits <i>des Sauguettes</i> et <i>des Loges</i> (filon de Bois-Renard) : M. Mahieu a fait creuser des [[galerie]]s et, de 1927 à 1937, il a pu extraire 20 000 tonnes de minerai.<br>À partir de la seconde guerre mondiale, <i>Péchiney</i> engage des travaux dans le secteur du Bois-Renard mais le résultat est décevant. En 1961, Alain Champeaux sollicite un permis d'exploitation et envisage de le céder à <i>la SMMC (société minière et métallurgique du Chatelet</i>) car la mise de fonds liée aux coûts d'exploitation devient trop importante pour un particulier.<br>En 1963, l'extraction atteint 11 473 tonnes et des recherches sont entreprises pour trouver d'autres filons : on découvre les filons René et René-bis.<br>En 1964, une usine de traitement est mise en route : elle comprend une laverie à liqueurs denses qui doit permettre de séparer la [[silice]] et la [[barytine]] de la fluorine. C'est la première usine de ce type installée en France.<br>En 1969, le filon s'épuise et est abandonné, les filons René et René-bis prennent le relais jusqu'en 1972, date à laquelle l'exploitation s'arrête.<br>Au cours des années 1980, les cours de la fluorine étant élevés, une tentative d'exploitation est faite par <i>la CFM (Compagnie Française de Mokta</i>), mais s'arrête en 1986 : la trop forte teneur en barytine du minerai et les pressions des écologistes ont trop pesé financièrement.
  
 
*Minéraux :
 
*Minéraux :
:- [[barytine]] : en cristaux tabulaire ou en crêtes, la couleur est grise, blanche, bleu pâle à verdâtre, jaunâtre à rose. La taille est centimètrique. Des pièces de 30 cm on été trouvées.
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:- [[barytine]] : en cristaux tabulaires ou en crêtes, la couleur est grise, blanche, bleu pâle à verdâtre, jaunâtre à rose. La taille est centimétrique. Des pièces de 30 cm ont été trouvées.
:- [[fluorine]] :on trouve principalement des cristaux centimètriques de couleur rouge hematoïde, vert d'eau, violet et multicolores. Des cristaux plus petits, jaunes, ont été signalés.<br>
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:- [[fluorine]] : on trouve principalement des cristaux centimétriques de couleur rouge hématoïde, vert d'eau, violet et des cristaux multicolores. Des cristaux plus petits, jaunes, ont été signalés.<br>
 
:- On trouve aussi : [[covellite]], [[digénite]], [[dolomite]], [[goethite]], [[orthose]], [[pyrite]] et [[quartz]].
 
:- On trouve aussi : [[covellite]], [[digénite]], [[dolomite]], [[goethite]], [[orthose]], [[pyrite]] et [[quartz]].
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*Les 189 colonnettes (de 55 cm de hauteur, monolithiques - d'un seul tenant) qui décorent les balcons de la nef du Grand Escalier du Palais Garnier (opéra national de Paris), ont été sculptées dans des gros blocs de fluorite extraite de la mine de Voltennes !
  
 
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Version actuelle datée du 6 septembre 2021 à 21:21

Voltennes
[[Image:‎|interrogation.jpg}}|250px]]
Légende
Situation Petite-Verrière & Celle-en-Morvan, Saône-et-Loire
Ville la plus proche Autun
Région Bourgogne (Morvan)
Pays France
Intérêt
Possibilité d'accès
Type d'accès
Temps de visite nécessaire
Voir

Gisement de Voltennes : Ce gisement s'étend sur les communes de la Petite-Verrière et de la Celle-en-Morvan à une dizaine de kilomètres d'Autun.
Mine connue des minéralogistes sous diverses appelations : Voltennes, la Petite Verrière, les Sauguettes, les Loges...

  • La mine de fluorine de Voltennes a été en activité de 1861 à 1972. L'exploitation a porté sur 6 filons de longueurs et de puissance variées. Ces filons sont, d'Est en Ouest :
-Filon de Bonnet Vert (environ 800 mètres)
-Filon de Bois Renard (environ 1200 mètres)
-Filon des Sapins (environ 400 mètres)
-Grand filon de Voltenne avec son extension des Loges (environ 3000 mètres)
-Filon René bis (environ 1000 mètres)
-Filon René (environ 300 mètres)
Ces filons sont sub-verticaux, ils recoupent les tufs rhyodacitiques du Viséen supérieur et les filons de microgranites. Des filons de quartz stériles accompagnent les filons minéralisés.
La mine de Voltennes et ses filons.
Carte voltennes.jpg
  • Historique : C'est à partir de la découverte, en 1861, de l'utilisation de la fluorine pour la métallurgie que ce site va prendre de l'importance.
    Les terres appartiennent à la famille Champeaux et, dans un premier temps, l'exploitation se fait à ciel ouvert, car les filons affleurent en surface et il suffit de creuser pour obtenir le minerai ; 3 à 4 ouvriers sont nécessaires pour extraire 3 à 4 tonnes par jour. La production suffit pour cette époque et les moyens restent artisanaux jusqu'à la fin de la première guerre mondiale.
    La demande augmentant, des travaux miniers souterrains sont engagés et, en 1938, deux travers-bancs permettent de produire 250 tonnes.
    D'autres exploitations vont se mettre en route à côté, dans les secteurs dits des Sauguettes et des Loges (filon de Bois-Renard) : M. Mahieu a fait creuser des galeries et, de 1927 à 1937, il a pu extraire 20 000 tonnes de minerai.
    À partir de la seconde guerre mondiale, Péchiney engage des travaux dans le secteur du Bois-Renard mais le résultat est décevant. En 1961, Alain Champeaux sollicite un permis d'exploitation et envisage de le céder à la SMMC (société minière et métallurgique du Chatelet) car la mise de fonds liée aux coûts d'exploitation devient trop importante pour un particulier.
    En 1963, l'extraction atteint 11 473 tonnes et des recherches sont entreprises pour trouver d'autres filons : on découvre les filons René et René-bis.
    En 1964, une usine de traitement est mise en route : elle comprend une laverie à liqueurs denses qui doit permettre de séparer la silice et la barytine de la fluorine. C'est la première usine de ce type installée en France.
    En 1969, le filon s'épuise et est abandonné, les filons René et René-bis prennent le relais jusqu'en 1972, date à laquelle l'exploitation s'arrête.
    Au cours des années 1980, les cours de la fluorine étant élevés, une tentative d'exploitation est faite par la CFM (Compagnie Française de Mokta), mais s'arrête en 1986 : la trop forte teneur en barytine du minerai et les pressions des écologistes ont trop pesé financièrement.
  • Minéraux :
- barytine : en cristaux tabulaires ou en crêtes, la couleur est grise, blanche, bleu pâle à verdâtre, jaunâtre à rose. La taille est centimétrique. Des pièces de 30 cm ont été trouvées.
- fluorine : on trouve principalement des cristaux centimétriques de couleur rouge hématoïde, vert d'eau, violet et des cristaux multicolores. Des cristaux plus petits, jaunes, ont été signalés.
- On trouve aussi : covellite, digénite, dolomite, goethite, orthose, pyrite et quartz.


  • Les 189 colonnettes (de 55 cm de hauteur, monolithiques - d'un seul tenant) qui décorent les balcons de la nef du Grand Escalier du Palais Garnier (opéra national de Paris), ont été sculptées dans des gros blocs de fluorite extraite de la mine de Voltennes !

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