Autun : Différence entre versions

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<b>District d'Autun</b> ([[minerai]]s d'uranium - fluorite - schistes bitumineux - gisement d'étain et autres) : Ce district est, avec ceux de [[Château-Chinon]] et [[Grury]], l'une des trois zones d'exploitations uranifères de la région du Morvan, de la <i>Division du Forez/Grury</i> (avec la [[mine]] des [[Bois-Noirs]] à Saint-Priest-la-Prugne, Loire).<br>On dénombrera jusqu'à 27 anciennes mines d'[[uranium]] dans le Morvan.<br>L'[[autunite]] est nommée pour la ville d'Autun, proche du gisement originel : Saint-Symphorien-de-Marmagne.
Hormis quelques zones de recherches, il est surtout représenté par la [[mine]] des Ruaux.<br>
 
Découverte en 1905, les premiers travaux dans cette zone ne servirent qu'à alimenter les collectionneurs de minéraux et les industries verrières en [[autunite]], minéral emblématique de ce lieu. <br>
 
  
Ce [[gisement]] est encaissé dans les [[leucogranite]]s de Mesvres ; au nord on trouve des [[gneiss]] et au sud le [[granite]] d'Uchon. Les leucogranites sont altérés par de nombreuses cassures.<br>
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::-Le district de Château-Chinon entre 1973 et 1980.<br> Le CEA installera, en 1946, à St-Symphorien-de-Marmagne (aux Ruaux, sur les travaux de Marlot _prospecteur de la région Autunoise_) le premier centre de recherche et d'exploitation de l'uranium, et démarrera une prospection systématique en France. Les Ruaux ne seront pas rentables, mais tous les [[géologue]]s de l'uranium se formeront là. En 1949, à la fermeture du site, ces géologues et ces cadres migreront en Limousin.
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**Ce [[gisement]] est encaissé dans les [[leucogranite]]s de Mesvres ; au nord on trouve des [[gneiss]] et au sud le [[granite]] d'Uchon. Les leucogranites sont altérés par de nombreuses cassures.<br>La minéralisation de la mine des Ruaux est surtout constituée de [[pechblende]].
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La minéralisation de la mine des Ruaux est surtout constituée de [[pechblende]]. L'exploitation
 
a eu lieu de 1906 à 1910, de 1946 à 1949 et de 1957 à 1958.<br>
 
  
on trouve : autunite , billiétite, carnotite, coffinite, dewindtite, ianthinite, kasolite, magnésiumzippèite, novacekite, parsonsite, phosphuranylite, tobernite, thorite, uraninite, uranocircite, uranophane, uranopilite, vochtenite, wölsendorfite
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*<b>La fluorine</b> a été exploitée par plusieurs mines dans le secteur d’Autun : mines de [[Voltennes]], du [[Maine-Reclesne|Maine]], de Saint-Prix ([[Argentolle]]), de [[Vauchange]]. L’extraction de fluorine a cessé en 1986. (Ces différents sites seront traités sur des fiches spécifiques).
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*Pour le <b>[[schiste]] bitumineux</b>, le <b>bassin d’Autun</b> connaîtra une exploitation de type industriel dès 1840 ; elle perdurera jusqu’en 1957.
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**Le bassin d’Autun est souvent considéré comme le berceau de l’industrie schistière. Bien avant que l'emploi du [[pétrole]] ne soit généralisé, on extrayait à Autun l’huile de [[schiste]]. <br>Le bassin d’Autun (environ 250 km<sup>2</sup>) forme une dépression comblée de formations schisteuses et de formations houillères. Les formations schisteuses contiennent des [[hydrocarbure]]s qui ne peuvent être extraits que par [[pyrogénation]]. Le gisement schisteux se présente sous forme de couches feuilletées de faible épaisseur affleurant en surface et s’enfonçant jusqu’à 1 200 m. Seules, les formations superficielles, jusqu’à une profondeur de 300 m, ont été exploitées. Le traitement pour l’obtention de pétrole lampant était réalisé sur place (distillation, raffinage).<br> L’exploitation débute en 1838, prend un grand essor autour des années 1860, puis l’importation du pétrole ruine l’industrie des schistes. Un programme d’extension pendant la guerre 39-45 ne permet pas le redémarrage de l’activité. En 1957, l’arrêt est effectif, en raison du prix prohibitif de l’huile brute fabriquée en comparaison du prix du pétrole brut, sans que le gisement soit véritablement épuisé. Des études réalisées autour des années 1974 en vue d’examiner l’opportunité d’une reprise de l’exploitation des schistes bitumineux n’ont, à ce jour, pas eu de suite.
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*<b>Gîte stannifère d'Autun</b>
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**Les bois au sud d'Autun, sont marqués, sur plus de 300 hectares, par des réseaux de nombreuses tranchées, fossés et canaux, qui débouchent sur des dépressions (aires d'extractions) largement évasées. Ces exploitations antiques entaillent des formations détritiques altérées, où des traces d'[[étain]] ont été trouvées, anomalies de [[cassitérite]] identifiées par le [[BRGM]]. L'exploitation utilisait la force hydraulique pour creuser, raviner, et débourber le sol dans le but de concentrer le [[minerai]] d'étain : des grains de cassitérite. (Fouilles et études en cours).
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**La mine de [[fer]] de la Ruchette, pourtant riche, ne vécut que quelques années.
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**Une autre exploitation importante fut celle du [[marbre]], extrait tout près de la Ruchette, à Champrobert (Larochemillay) et au Puits (Villapourçon). Comme pour le fer, les souvenirs de l’exploitation antique ont été retrouvés par une reprise d’exploitation au cours du XIXème siècle. Il s’agit d’un beau marbre blanc saccharoïde, largement utilisé dans les monuments romains d’Autun et dans les villas des alentours.
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Version actuelle datée du 15 août 2021 à 18:37

District d'Autun
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Légende
Situation Saône-et-Loire
Ville la plus proche Autun
Région Bourgogne
Pays France
Intérêt
Possibilité d'accès
Type d'accès
Temps de visite nécessaire
Voir

District d'Autun (minerais d'uranium - fluorite - schistes bitumineux - gisement d'étain et autres) : Ce district est, avec ceux de Château-Chinon et Grury, l'une des trois zones d'exploitations uranifères de la région du Morvan, de la Division du Forez/Grury (avec la mine des Bois-Noirs à Saint-Priest-la-Prugne, Loire).
On dénombrera jusqu'à 27 anciennes mines d'uranium dans le Morvan.
L'autunite est nommée pour la ville d'Autun, proche du gisement originel : Saint-Symphorien-de-Marmagne.

  • L'uranium en région d'Autun :
    • Historique : En 1852, l'autunite a été découverte près d'Autun, à Saint-Symphorien-de-Marmagne.
      Hormis quelques zones de recherches (la Troche, Marmagne), le secteur est surtout représenté par la mine des Ruaux, Saint-Symphorien-de-Marmagne, découverte en 1905. Les premiers travaux dans cette zone ne servirent qu'à alimenter les collectionneurs de minéraux et les industries verrières en autunite, minéral emblématique de ce lieu.
      L'exploitation a eu lieu de 1906 à 1910, puis de 1946 à 1949 et de 1957 à 1958, pour l'uranium.
      Les recherches épisodiques dans ce secteur n’aboutirent qu’avec la création du CEA en 1946. Dans le Morvan, on a 4 groupements de gisements d’uranium : le district de Grury-Luzy, le district de Château-Chinon, le district de l’Autunois, le district du bassin de Blanzy. Les extractions se sont déroulées principalement dans deux de ces districts :
-Le district de Grury a été exploité entre 1950 et 1990.
-Le district de Château-Chinon entre 1973 et 1980.
Le CEA installera, en 1946, à St-Symphorien-de-Marmagne (aux Ruaux, sur les travaux de Marlot _prospecteur de la région Autunoise_) le premier centre de recherche et d'exploitation de l'uranium, et démarrera une prospection systématique en France. Les Ruaux ne seront pas rentables, mais tous les géologues de l'uranium se formeront là. En 1949, à la fermeture du site, ces géologues et ces cadres migreront en Limousin.
    • Ce gisement est encaissé dans les leucogranites de Mesvres ; au nord on trouve des gneiss et au sud le granite d'Uchon. Les leucogranites sont altérés par de nombreuses cassures.
      La minéralisation de la mine des Ruaux est surtout constituée de pechblende.
    • Minéraux :
On trouve : autunite, billiétite, carnotite, coffinite, dewindtite, ianthinite, kasolite, magnésiumzippèite, novacékite, parsonsite, phosphuranylite, torbernite, thorite, uraninite, uranocircite, uranophane, uranopilite, vochténite, wölsendorfite, ...


  • La fluorine a été exploitée par plusieurs mines dans le secteur d’Autun : mines de Voltennes, du Maine, de Saint-Prix (Argentolle), de Vauchange. L’extraction de fluorine a cessé en 1986. (Ces différents sites seront traités sur des fiches spécifiques).


  • Pour le schiste bitumineux, le bassin d’Autun connaîtra une exploitation de type industriel dès 1840 ; elle perdurera jusqu’en 1957.
    • Le bassin d’Autun est souvent considéré comme le berceau de l’industrie schistière. Bien avant que l'emploi du pétrole ne soit généralisé, on extrayait à Autun l’huile de schiste.
      Le bassin d’Autun (environ 250 km2) forme une dépression comblée de formations schisteuses et de formations houillères. Les formations schisteuses contiennent des hydrocarbures qui ne peuvent être extraits que par pyrogénation. Le gisement schisteux se présente sous forme de couches feuilletées de faible épaisseur affleurant en surface et s’enfonçant jusqu’à 1 200 m. Seules, les formations superficielles, jusqu’à une profondeur de 300 m, ont été exploitées. Le traitement pour l’obtention de pétrole lampant était réalisé sur place (distillation, raffinage).
      L’exploitation débute en 1838, prend un grand essor autour des années 1860, puis l’importation du pétrole ruine l’industrie des schistes. Un programme d’extension pendant la guerre 39-45 ne permet pas le redémarrage de l’activité. En 1957, l’arrêt est effectif, en raison du prix prohibitif de l’huile brute fabriquée en comparaison du prix du pétrole brut, sans que le gisement soit véritablement épuisé. Des études réalisées autour des années 1974 en vue d’examiner l’opportunité d’une reprise de l’exploitation des schistes bitumineux n’ont, à ce jour, pas eu de suite.
  • Gîte stannifère d'Autun
    • Les bois au sud d'Autun, sont marqués, sur plus de 300 hectares, par des réseaux de nombreuses tranchées, fossés et canaux, qui débouchent sur des dépressions (aires d'extractions) largement évasées. Ces exploitations antiques entaillent des formations détritiques altérées, où des traces d'étain ont été trouvées, anomalies de cassitérite identifiées par le BRGM. L'exploitation utilisait la force hydraulique pour creuser, raviner, et débourber le sol dans le but de concentrer le minerai d'étain : des grains de cassitérite. (Fouilles et études en cours).
  • Autres exploitations minières ou minérales autunoises
    • La mine de fer de la Ruchette, pourtant riche, ne vécut que quelques années.
    • Une autre exploitation importante fut celle du marbre, extrait tout près de la Ruchette, à Champrobert (Larochemillay) et au Puits (Villapourçon). Comme pour le fer, les souvenirs de l’exploitation antique ont été retrouvés par une reprise d’exploitation au cours du XIXème siècle. Il s’agit d’un beau marbre blanc saccharoïde, largement utilisé dans les monuments romains d’Autun et dans les villas des alentours.

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