Kaiserstuhl : Différence entre versions
m |
|||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
+ | <div style="background-color:#FFFFCE;background-image:url Nap.jpg); | ||
+ | background-repeat;no-repeat;background-attachment:fixeded;background-position:center"> | ||
+ | |||
+ | <FONT color=#901811> | ||
+ | |||
+ | |||
+ | |||
+ | |||
<b>KAISERSTUHL</b> | <b>KAISERSTUHL</b> | ||
Version du 29 mars 2013 à 16:20
KAISERSTUHL
Le Kaiserstuhl, le "trône de l'Empereur", a une superficie de 150 km2, son diamètre est de 12km est-ouest et 13km nord-sud. Il s'est mis en place au Tertiaire supérieur, au Miocène essentiellement, après la phase de fracturation du fossé rhénan. On divise le volcan en 3 unités :
1) A l'est, une zone essentiellement recouverte de sédiments d'âge jurassique à oligocène, mais où percent trois grands dômes extrusifs de phonolite : Fohberg, Endhalden, et Käferholz.
2) Au centre, une masse intrusive très riche en filons et en enclaves avec en particulier le Badberg et l'Orberg.
3) A l'ouest, des strato-volcans dont les principaux se trouvent à Breisach am Rhein, au Humberg, au Lützelberg, au Limberg, et un dôme de phonolite au Kirchberg.
Le Kaiserstuhl a été le siège de quelques secousses sismiques qui ont causé des dégâts peu importants.
SITUATION GEOLOGIQUE
La présence de nombreuses enclaves de roches sédimentaires et de roches granitiques, ainsi que les affleurements dans la partie Est, permettent d'avoir une idée sur le soubassement du volcan. Le socle granitique se situe vers 1 500m sous la surface, il est recouvert d'une très grosse épaisseur de sédiments qui vont de la fin du Primaire à l'Oligocène supérieur.
Les marnes, les conglomérats, les calcaires du Miocène se sont déposés pendant l'activité volcanique du Kaiserstuhl, quant au loess et aux graviers]] du Quaternaire, ils sont post-éruptifs.
EVOLUTION – AGE DES ERUPTIONS
Les recherches ont permis une assez bonne reconstitution de l'histoire de ce volcan, l'un des plus complexe de l'Europe au point de vue de la diversité des roches. On divise le développement de ce complexe volcanique en trois périodes.
- 1ère période : à l'Éocène commence l'effondrement du fossé rhénan, une sédimentation importante se développe jusqu'à l'Oligocène, pendant que des mouvements tectoniques soulèvent de plusieurs centaines de mètres certaines zones et donnent naissance à un réseau de failles, essentiellement de direction nord-sud. L'activité volcanique commence au début du Miocène par des phases explosives fortes, surtout dans l'est du massif, émettant des tufs et des brèches de nature phonolitique et essexitique riches en enclaves de roches de profondeur.
- 2ème période : Au cours du Miocène toujours, il y a environ 18 millions d'années, plusieurs strato-volcans importants s'édifient, d'abord à l'est puis à l'ouest. Cette phase est la plus importante du Kaiserstuhl et elle s'est poursuivie jusqu'à la fin de l'activité volcanique puisque le strato-volcan de Limberg-Lützelberg date d'il y a 16 millions d'années, il est considéré comme la manifestation la plus récente du grand volcan.
- 3ème période : Pendant que se formaient les strato-volcans, il y a 17 millions d'années, le Kaiserstuhl était le siège d'une activité intrusive intense surtout dans sa partie centrale.
Quatre phases ont entraîné une dilatation de plusieurs centaines de mètres du volcan dans le sens est-ouest car les filons, qui se sont installés dans les fractures, ont surtout une direction nord-sud.
Au Pléistocène, le Kaiserstuhl a déjà sa forme actuelle érodée, du loess d'âge quaternaire recouvre le volcan et protège ses reliefs jusqu'à l'époque actuelle.
Il faut noter que l'effondrement du fossé rhénan a eu lieu au moins jusqu'au Pléistocène récent et il semble même qu'il se poursuive encore de nos jours.
PETROGRAPHIE – MAGMATOLOGIE
La pétrographie du Kaiserstuhl est très complexe, car les roches y sont très variées. On peut cependant distinguer deux grandes familles, celle des essexites et celle des syénites à néphéline.
La famille des essexites comprend les téphrites, les néphélinites, les limburgites et les essexites proprement dites.
La famille des syénites à néphéline comprend les phonolites et les carbonatites.
A ces roches, il faut ajouter des marbres d'origine métamorphique.
Du point de vue magmatologique, il existe fort probablement deux réservoirs de magmas indépendants, qui dérivent tous deux d'un magma basaltique profond. L'un de ces foyers de magma est de nature essexitique, l'autre de nature syénitique à néphéline.
Condition d'accès
Accès facile, compter 1 jour de randonnée minimum, bonnes chaussures et pulls sont recommandés.
Beaucoup de carrières à voir...
Retour à Articles volcanologiques Retour à Lexique volcanologique
Retour au Catalogue des volcans