Saint-Cierge-la-Serre : Différence entre versions
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− | Il s’agit d’une concession | + | Il s’agit d’une [[concession]] pour le [[zinc]], attribuée par décret du 20 novembre 1888 sur 1 411 ha, au profit de M. Hippolyte Radisson (également propriétaire de la concession de [[Chaliac]]). <br> |
− | La concession est acquise en 1897 par M. Eugène Sénéchal de la Grande, banquier à Paris, au nom de la <em> société Métallurgique et Minière des Cévennes </em> qui, en avril 1897, en fait apport à la <em | + | La concession est acquise en 1897 par M. Eugène Sénéchal de la Grande, banquier à Paris, au nom de la <em> société Métallurgique et Minière des Cévennes</em> qui, en avril 1897, en fait apport à la <em société des mines de Saint-Cierge-la-Serre</em>.<br> |
− | La <em> société Vieille-Montagne </em> | + | La <em>société Vieille-Montagne</em> l’exploita brièvement en 1894. Enfin, en 1907, la concession est acquise par la <i>société des mines de l’Eyrieux</i> qui en obtient la renonciation par décret du 3 août 1924. (La <em>société des mines de l’Eyrieux</em> avait été créée en 1906 par Henry Jacquemont qui lui apporta la concession de St-Cierge). |
− | La <em> société des mines de l’Eyrieux </em> | ||
− | *Description | + | *Description : |
− | Les recherches de gisements de [[sphalérite]] effectuées par M. Radisson se poursuivent en 1888 sur cette commune. En 1888, 2 | + | Les recherches de gisements de [[sphalérite]] effectuées par M. Radisson se poursuivent en 1888 sur cette commune. En 1888, 2 000 tonnes de produits bruts sont extraites, en majorité expédiées en Belgique (marché d’Anvers). La [[blende]] lavée tient de 45 à 50 % de [[zinc]].<br> |
− | Jusqu’en 1891, date de l’ouverture du chemin de fer départemental, la mine souffre des difficultés d’acheminement du minerai jusqu’à la gare du Pouzin | + | Jusqu’en 1891, date de l’ouverture du chemin de fer départemental, la mine souffre des difficultés d’acheminement du minerai jusqu’à la gare du Pouzin éloignée de 9 km. En 1890 les travaux sont concentrés au lieu dit <i>La Joie</i> dans les [[filon]]s <i>Alice</i>, <i>St Louis</i> et <i>Argentiol</i> atteints par un [[travers-banc]].<br> |
− | Les travaux occupent, en 1892, 80 ouvriers dont 45 au fond. M. Radisson exploita la mine jusqu’en 1893.<br> | + | Les travaux occupent, en 1892, 80 ouvriers dont 45 au fond. M. Radisson exploita la [[mine]] jusqu’en 1893.<br> |
− | Au niveau Alice, une attaque vers | + | Au niveau Alice, une attaque vers l’Est a perdu le filon rapidement, mais vers l’Ouest et le sud le filon a pu être suivi sur 40 mètres. Le niveau St Louis a été poussé sur 30 mètres environ. Le travers-banc d’Argentiol a recoupé le gîte à 110 m et s’est enfoncé de 30 m dans le filon Alice. Le filon St louis a été rencontré en profondeur par deux [[galerie]]s, l’une partant du niveau Alice et l’autre du niveau St Louis. Enfin, en face du travers-banc d'Argentiol, sur la rive opposée du ruisseau, une galerie a suivi sur 35 m long un beau filon. Les travaux sont abandonnés depuis le 1er mars 1902.<br> |
En 1924, au moment de la renonciation, l’ingénieur des mines dresse le tableau de l’exploitation de la concession depuis son origine : | En 1924, au moment de la renonciation, l’ingénieur des mines dresse le tableau de l’exploitation de la concession depuis son origine : | ||
− | <em> Les travaux exécutés ont porté sur des filons dirigés sensiblement est-ouest avec pendage vers le nord presque vertical renfermés dans des [[granites]], renfermant de la [[blende]] et de la [[galène]] avec gangue presque exclusivement | + | <em> Les travaux exécutés ont porté sur des filons dirigés sensiblement est-ouest, avec [[pendage]] vers le nord presque vertical, renfermés dans des [[granites]], renfermant de la [[blende]] et de la [[galène]] avec [[gangue]] presque exclusivement [[quartz]]euse. Ils ont été effectués à l’Est du hameau de La Joie à environ 1 500 m à l’ouest du village de St-Cierge-la-Serre dans le ravin qui descend du hameau de La Joie au ruisseau d’Argentiol et au quartier de Replanas.<br> |
− | Dans le ravin de | + | Dans le ravin de La Joie on a creusé un niveau [Saint-Louis] de 110 m de longueur dans le filon principal dit " Alice " partant de l’affleurement dirigé vers l’ouest allant jusqu’à la rencontre de la [[faille]] dite " du Treuil " limitant le champ d’exploitation. <br> |
− | Une cheminée longeant cette faille est venue percer au jour pour dépiler tout | + | Une [[cheminée]] longeant cette faille est venue percer au jour pour [[dépilage|dépiler]] tout l’[[amont-pendage]]. On a fait dans le niveau Alice un travers-bancs de 60 m lequel a recoupé un petit filon de blende et galène dit " St Louis " de peu d’importance que l’on a [[dépilage|dépilé]] jusqu’au jour.<br> |
− | On a creusé un niveau sortage | + | On a creusé un niveau sortage de 150 m de longueur et donne accès à l’extrémité à un plan incliné dans le filon Alice à proximité de la faille du Treuil pour l’exploitation de l’[[aval-pendage]]. Ce plan incliné de 125 m de longueur avec une pente de 45° a été divisé en sous-étages par des niveaux attaqués à 25, 50, 75, 100 et 125 m suivant la pente.<br> |
Tous ces niveaux ont exploité les parties minéralisées du filon en moyenne sur 100 à 150 m de longueur en direction, limités à l’ouest par la faille du Treuil et à l’Est par des petites failles successives et la stérilisation du gisement.<br> | Tous ces niveaux ont exploité les parties minéralisées du filon en moyenne sur 100 à 150 m de longueur en direction, limités à l’ouest par la faille du Treuil et à l’Est par des petites failles successives et la stérilisation du gisement.<br> | ||
− | On a fait un travers bancs vers le nord pour recouper et exploiter le filon dit des Châtaigniers. Ce travers-bancs a été arrêté à 125 m de profondeur sans avoir donné aucun résultat. A 30 m du plan incliné au mur de la partie riche du filon, on a creusé un petit puits de 30 m de profondeur et un petit travers-bancs de 7 m de longueur au fond du puits a recoupé le filon peu minéralisé que l’on a suivi sur 10 m de longueur.<br> | + | On a fait un travers bancs vers le nord pour recouper et exploiter le filon dit " des Châtaigniers ". Ce travers-bancs a été arrêté à 125 m de profondeur sans avoir donné aucun résultat. A 30 m du plan incliné, au mur de la partie riche du filon, on a creusé un petit [[puits]] de 30 m de profondeur et un petit travers-bancs de 7 m de longueur au fond du puits a recoupé le filon peu minéralisé que l’on a suivi sur 10 m de longueur.<br> |
Le filon Alice bien minéralisé en [[blende]] à la surface et dans les niveaux supérieurs, présente une minéralisation disséminée en profondeur, mélangée de galène très irrégulière, avec des parties stériles devenant inexploitables.<br> | Le filon Alice bien minéralisé en [[blende]] à la surface et dans les niveaux supérieurs, présente une minéralisation disséminée en profondeur, mélangée de galène très irrégulière, avec des parties stériles devenant inexploitables.<br> | ||
− | En définitive, toute la partie assez riche du filon Alice a été exploitée et il ne reste guère que quelques petits piliers représentant un tonnage | + | En définitive, toute la partie assez riche du filon Alice a été exploitée et il ne reste guère que quelques petits piliers représentant un tonnage à extraire de peu d’importance.<br> |
− | Sur la rive gauche du ruisseau d’Argentiol, on a creusé un travers-bancs et une galerie d’exploration de 200 m de longueur dans le filon dit Argentiol, très irrégulier, minéralisé en chapelet de [[blende]] et de [[galène]]. <br> | + | Sur la rive gauche du ruisseau d’Argentiol, on a creusé un travers-bancs et une galerie d’exploration de 200 m de longueur dans le filon dit " Argentiol ", très irrégulier, minéralisé en chapelet de [[blende]] et de [[galène]]. <br> |
− | De l’autre côté du ruisseau à 15 m plus bas un traçage a été fait dans ce filon par le niveau et le travers-bancs Coste de 200 m de longueur pour l’exploration du gisement, lequel n’a donné aucun résultat satisfaisant.<br> | + | De l’autre côté du ruisseau, à 15 m plus bas, un [[traçage]] a été fait dans ce filon par le niveau et le travers-bancs " Coste " de 200 m de longueur pour l’exploration du gisement, lequel n’a donné aucun résultat satisfaisant.<br> |
− | Au quartier de Replanas à environ 800 m à l’est des travaux de la Joie, on a creusé | + | Au quartier de Replanas, à environ 800 m à l’est des travaux de la Joie, on a creusé une galerie d’exploration dans un filon de [[blende]] et [[galène]] très peu minéralisé se présentant par intervalles dans les [[granite]]s décomposés. Cette galerie, creusée à 11 m endessous de l’ancien niveau de recherche, a été arrêtée à 140 m de profondeur et n’a trouvé que des traces de minerais inexploitables.<br> |
Les résultats de l’exploitation ont été les suivants :<br> | Les résultats de l’exploitation ont été les suivants :<br> | ||
− | De 1888 date de l’institution de la concession à 1896, date de l’arrêt des travaux, il a été extrait par M. Radisson, 4 | + | De 1888, date de l’institution de la concession à 1896, date de l’arrêt des travaux, il a été extrait par M. Radisson, 4 851 tonnes de blende lavée à 50-50 % de [[zinc]] et 60 tonnes de galène à 60 % de [[plomb]]. |
− | De l’exploitation du 1er avril 1897 à 1902, par la société minière et métallurgique des Cévennes il a été extrait 1 | + | De l’exploitation du 1er avril 1897 à 1902, par la " société minière et métallurgique des Cévennes " il a été extrait 1 092 tonnes de blende à 50 %.<br> |
− | Enfin, la société des mines de l’Eyrieux qui a repris | + | Enfin, la " société des mines de l’Eyrieux " qui a repris les travaux en 1906 a extrait 3 125 tonnes de blende à 50 % et 101 tonnes de galène à 60 %.<br> |
− | Les travaux ont été définitivement arrêtés le 20 mars 1909 </em> <br> | + | Les travaux ont été définitivement arrêtés le 20 mars 1909.</em> <br> |
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− | En 1893, | + | En 1893, la mine a concentré ses travaux au quartier de la Joie sur les filons Alice et Argentiol. Aux Replanes, tout travail est arrêté depuis juillet 1894. <br> |
− | Mais devant l’effondrement des cours l’exploitant a décidé brusquement de fermer la mine fin 1893. La mine de St Cierge La Serre a occupé en 1893, 76 ouvriers dont 44 à l’extraction et 32 à la préparation mécanique.<br> | + | Mais devant l’effondrement des cours l’exploitant a décidé brusquement de fermer la mine fin 1893. La mine de St-Cierge-La-Serre a occupé en 1893, 76 ouvriers dont 44 à l’extraction et 32 à la préparation mécanique.<br> |
Les travaux sont repris en juillet 1894 par la <em>société de la Vieille Montagne</em> puis rapidement à nouveau suspendus.<br> | Les travaux sont repris en juillet 1894 par la <em>société de la Vieille Montagne</em> puis rapidement à nouveau suspendus.<br> | ||
Les travaux sont repris en avril 1897 par la <em>société métallurgique et minière des Cévennes</em>. <br> | Les travaux sont repris en avril 1897 par la <em>société métallurgique et minière des Cévennes</em>. <br> | ||
− | De 1897 à 1899, les principaux | + | De 1897 à 1899, les principaux sont concentrés dans le ravin qui va du hameau de la Joie au ruisseau d’Argentiol. Les filons sont dirigés sensiblement Est-Ouest. Les recherches se poursuivent sur le filon Alice que l’on atteint par un travers-banc partant du filon St-Louis et continuées sur 125 m par une galerie en direction dans le filon ; galerie qui abouti à la faille du Treuil qui plonge vers l’Est de 65 m et qui rejette le filon au Nord de 50 m.<br> |
− | L’ancienne exploitation avait dépilé | + | L’ancienne exploitation avait dépilé l’[[amont-pendage]] du filon et l’aval sur une longueur de 50 m comptée suivant une descenderie à 42° placée dans le filon. Cette galerie a été prolongée sur 60 m la portant à la longueur de 125 m. 3 niveaux d’exploitation sont ouverts à 75, 100 et 125 m.<br> |
Le PV de visite de l'ingénieur des mines du 29 décembre 1899 indique : <em> <br> | Le PV de visite de l'ingénieur des mines du 29 décembre 1899 indique : <em> <br> | ||
− | Entrés par la galerie St Louis, nous l’avons suivi jusqu’au sommet du plan incliné par lequel nous sommes descendus au niveau 125 , vu l’avancement de ce niveau. Côté | + | Entrés par la galerie St Louis, nous l’avons suivi jusqu’au sommet du plan incliné par lequel nous sommes descendus au niveau 125 , vu l’avancement de ce niveau. Côté Est le [[front de taille]] indiquait une épaisseur réduite de la couche. Vu à 10 m en arrière du front de taille une [[cheminée]] en [[traçage]] dans le filon et à quelques mètres plus loin, un travers-banc de 100 m allant à la rencontre du filon des châtaigniers. Vu au même niveau côté ouest un chantier en dépilage. Montés au niveau 100 où nous avons vu deux chantiers en dépilage à l’Est et à l’ouest. Au niveau 75 nous avons vu 3 chantiers en dépilage, 2 à l’Est 1 à l’ouest. On ne travaillait pas au niveau 50 le jour de notre visite.</em> <br> |
− | M. Radisson | + | M. Radisson poursuivit également des recherches de blende et galène sur les communes de St-Julien et St-Martin. |
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Version du 13 juin 2010 à 12:44
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Légende | |
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Situation | Ardèche |
Ville la plus proche | |
Région | Rhône-Alpes |
Pays | France |
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Possibilité d'accès | |
Type d'accès | |
Temps de visite nécessaire | |
Voir |
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Saint-Cierge-la-Serre
- Historique :
Il s’agit d’une concession pour le zinc, attribuée par décret du 20 novembre 1888 sur 1 411 ha, au profit de M. Hippolyte Radisson (également propriétaire de la concession de Chaliac).
La concession est acquise en 1897 par M. Eugène Sénéchal de la Grande, banquier à Paris, au nom de la société Métallurgique et Minière des Cévennes qui, en avril 1897, en fait apport à la <em société des mines de Saint-Cierge-la-Serre.
La société Vieille-Montagne l’exploita brièvement en 1894. Enfin, en 1907, la concession est acquise par la société des mines de l’Eyrieux qui en obtient la renonciation par décret du 3 août 1924. (La société des mines de l’Eyrieux avait été créée en 1906 par Henry Jacquemont qui lui apporta la concession de St-Cierge).
- Description :
Les recherches de gisements de sphalérite effectuées par M. Radisson se poursuivent en 1888 sur cette commune. En 1888, 2 000 tonnes de produits bruts sont extraites, en majorité expédiées en Belgique (marché d’Anvers). La blende lavée tient de 45 à 50 % de zinc.
Jusqu’en 1891, date de l’ouverture du chemin de fer départemental, la mine souffre des difficultés d’acheminement du minerai jusqu’à la gare du Pouzin éloignée de 9 km. En 1890 les travaux sont concentrés au lieu dit La Joie dans les filons Alice, St Louis et Argentiol atteints par un travers-banc.
Les travaux occupent, en 1892, 80 ouvriers dont 45 au fond. M. Radisson exploita la mine jusqu’en 1893.
Au niveau Alice, une attaque vers l’Est a perdu le filon rapidement, mais vers l’Ouest et le sud le filon a pu être suivi sur 40 mètres. Le niveau St Louis a été poussé sur 30 mètres environ. Le travers-banc d’Argentiol a recoupé le gîte à 110 m et s’est enfoncé de 30 m dans le filon Alice. Le filon St louis a été rencontré en profondeur par deux galeries, l’une partant du niveau Alice et l’autre du niveau St Louis. Enfin, en face du travers-banc d'Argentiol, sur la rive opposée du ruisseau, une galerie a suivi sur 35 m long un beau filon. Les travaux sont abandonnés depuis le 1er mars 1902.
En 1924, au moment de la renonciation, l’ingénieur des mines dresse le tableau de l’exploitation de la concession depuis son origine :
Les travaux exécutés ont porté sur des filons dirigés sensiblement est-ouest, avec pendage vers le nord presque vertical, renfermés dans des granites, renfermant de la blende et de la galène avec gangue presque exclusivement quartzeuse. Ils ont été effectués à l’Est du hameau de La Joie à environ 1 500 m à l’ouest du village de St-Cierge-la-Serre dans le ravin qui descend du hameau de La Joie au ruisseau d’Argentiol et au quartier de Replanas.
Dans le ravin de La Joie on a creusé un niveau [Saint-Louis] de 110 m de longueur dans le filon principal dit " Alice " partant de l’affleurement dirigé vers l’ouest allant jusqu’à la rencontre de la faille dite " du Treuil " limitant le champ d’exploitation.
Une cheminée longeant cette faille est venue percer au jour pour dépiler tout l’amont-pendage. On a fait dans le niveau Alice un travers-bancs de 60 m lequel a recoupé un petit filon de blende et galène dit " St Louis " de peu d’importance que l’on a dépilé jusqu’au jour.
On a creusé un niveau sortage de 150 m de longueur et donne accès à l’extrémité à un plan incliné dans le filon Alice à proximité de la faille du Treuil pour l’exploitation de l’aval-pendage. Ce plan incliné de 125 m de longueur avec une pente de 45° a été divisé en sous-étages par des niveaux attaqués à 25, 50, 75, 100 et 125 m suivant la pente.
Tous ces niveaux ont exploité les parties minéralisées du filon en moyenne sur 100 à 150 m de longueur en direction, limités à l’ouest par la faille du Treuil et à l’Est par des petites failles successives et la stérilisation du gisement.
On a fait un travers bancs vers le nord pour recouper et exploiter le filon dit " des Châtaigniers ". Ce travers-bancs a été arrêté à 125 m de profondeur sans avoir donné aucun résultat. A 30 m du plan incliné, au mur de la partie riche du filon, on a creusé un petit puits de 30 m de profondeur et un petit travers-bancs de 7 m de longueur au fond du puits a recoupé le filon peu minéralisé que l’on a suivi sur 10 m de longueur.
Le filon Alice bien minéralisé en blende à la surface et dans les niveaux supérieurs, présente une minéralisation disséminée en profondeur, mélangée de galène très irrégulière, avec des parties stériles devenant inexploitables.
En définitive, toute la partie assez riche du filon Alice a été exploitée et il ne reste guère que quelques petits piliers représentant un tonnage à extraire de peu d’importance.
Sur la rive gauche du ruisseau d’Argentiol, on a creusé un travers-bancs et une galerie d’exploration de 200 m de longueur dans le filon dit " Argentiol ", très irrégulier, minéralisé en chapelet de blende et de galène.
De l’autre côté du ruisseau, à 15 m plus bas, un traçage a été fait dans ce filon par le niveau et le travers-bancs " Coste " de 200 m de longueur pour l’exploration du gisement, lequel n’a donné aucun résultat satisfaisant.
Au quartier de Replanas, à environ 800 m à l’est des travaux de la Joie, on a creusé une galerie d’exploration dans un filon de blende et galène très peu minéralisé se présentant par intervalles dans les granites décomposés. Cette galerie, creusée à 11 m endessous de l’ancien niveau de recherche, a été arrêtée à 140 m de profondeur et n’a trouvé que des traces de minerais inexploitables.
Les résultats de l’exploitation ont été les suivants :
De 1888, date de l’institution de la concession à 1896, date de l’arrêt des travaux, il a été extrait par M. Radisson, 4 851 tonnes de blende lavée à 50-50 % de zinc et 60 tonnes de galène à 60 % de plomb.
De l’exploitation du 1er avril 1897 à 1902, par la " société minière et métallurgique des Cévennes " il a été extrait 1 092 tonnes de blende à 50 %.
Enfin, la " société des mines de l’Eyrieux " qui a repris les travaux en 1906 a extrait 3 125 tonnes de blende à 50 % et 101 tonnes de galène à 60 %.
Les travaux ont été définitivement arrêtés le 20 mars 1909.
En 1893, la mine a concentré ses travaux au quartier de la Joie sur les filons Alice et Argentiol. Aux Replanes, tout travail est arrêté depuis juillet 1894.
Mais devant l’effondrement des cours l’exploitant a décidé brusquement de fermer la mine fin 1893. La mine de St-Cierge-La-Serre a occupé en 1893, 76 ouvriers dont 44 à l’extraction et 32 à la préparation mécanique.
Les travaux sont repris en juillet 1894 par la société de la Vieille Montagne puis rapidement à nouveau suspendus.
Les travaux sont repris en avril 1897 par la société métallurgique et minière des Cévennes.
De 1897 à 1899, les principaux sont concentrés dans le ravin qui va du hameau de la Joie au ruisseau d’Argentiol. Les filons sont dirigés sensiblement Est-Ouest. Les recherches se poursuivent sur le filon Alice que l’on atteint par un travers-banc partant du filon St-Louis et continuées sur 125 m par une galerie en direction dans le filon ; galerie qui abouti à la faille du Treuil qui plonge vers l’Est de 65 m et qui rejette le filon au Nord de 50 m.
L’ancienne exploitation avait dépilé l’amont-pendage du filon et l’aval sur une longueur de 50 m comptée suivant une descenderie à 42° placée dans le filon. Cette galerie a été prolongée sur 60 m la portant à la longueur de 125 m. 3 niveaux d’exploitation sont ouverts à 75, 100 et 125 m.
Le PV de visite de l'ingénieur des mines du 29 décembre 1899 indique :
Entrés par la galerie St Louis, nous l’avons suivi jusqu’au sommet du plan incliné par lequel nous sommes descendus au niveau 125 , vu l’avancement de ce niveau. Côté Est le front de taille indiquait une épaisseur réduite de la couche. Vu à 10 m en arrière du front de taille une cheminée en traçage dans le filon et à quelques mètres plus loin, un travers-banc de 100 m allant à la rencontre du filon des châtaigniers. Vu au même niveau côté ouest un chantier en dépilage. Montés au niveau 100 où nous avons vu deux chantiers en dépilage à l’Est et à l’ouest. Au niveau 75 nous avons vu 3 chantiers en dépilage, 2 à l’Est 1 à l’ouest. On ne travaillait pas au niveau 50 le jour de notre visite.
M. Radisson poursuivit également des recherches de blende et galène sur les communes de St-Julien et St-Martin.
- Minéraux :
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