Pliocène : Différence entre versions
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Les eaux marines étaient peuplées de cétacés, et les mollusques terrestres prenaient de l'importance. C'est en Italie que le terrain pliocène est le plus développé. Il y constitue, sur les deux versants de l'Apennin, les collines subapennines. | Les eaux marines étaient peuplées de cétacés, et les mollusques terrestres prenaient de l'importance. C'est en Italie que le terrain pliocène est le plus développé. Il y constitue, sur les deux versants de l'Apennin, les collines subapennines. | ||
− | En France, on trouve le terrain pliocène suffisamment développé dans le bassin du Rhône, dans la Bresse, dans la Limagne, le Morvan, le long du littoral méditerranéen, depuis la Ligurie jusqu'aux Pyrénées, dans la vallée de la Saône et en Bourgogne. En Belgique, il constitue les sables d'Anvers ; enfin, en Angleterre, il forme le forest-bed ou couches forestières de Norfolk, ainsi que les sables et graviers coquilliers connus sous le nom de " crag ". Les coquilles marines les plus caractéristiques du Pliocène sont des nassa, le voluta Lamberti, le fuscus contrarius, le pectenrarius, des pétoncles, des vénus, des cyprines, des mactress, etc. | + | En France, on trouve le terrain pliocène suffisamment développé dans le bassin du Rhône, dans la Bresse, dans la Limagne, le Morvan, le long du littoral méditerranéen, depuis la Ligurie jusqu'aux Pyrénées, dans la vallée de la Saône et en Bourgogne. En Belgique, il constitue les sables d'Anvers ; enfin, en Angleterre, il forme le <em>forest-bed</em> ou couches forestières de Norfolk, ainsi que les sables et graviers coquilliers connus sous le nom de " <em>crag</em> ". Les coquilles marines les plus caractéristiques du Pliocène sont des nassa, le voluta Lamberti, le fuscus contrarius, le pectenrarius, des pétoncles, des vénus, des cyprines, des mactress, etc. |
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Version du 23 mars 2010 à 21:17
Pliocène, pliocène (n. m. & adj.) terme initié par Charles Lyell, en 1832, du grec pleion, davantage, et kainos, récent ; c'est-à-dire plus récent que le Miocène ; en anglais Pliocene : Deuxième époque de la période Néogène de l'ère Cénozoïque.
- Le Pliocène marquait, autrefois, la fin de l'ère Tertiaire…
- Bornes du Pliocène en Ma : de -5,332 à -2,588.
- Subdivision du Pliocène en deux étages et bornes en Ma :
- Plaisancien : de -3,600 à -2,588 ;
- Zancléen : de -5,332 à -3,600.
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Voir la frise : Les temps géologiques et Divisions chronostratigraphiques.
Le Pliocène est la seconde époque de la période du Néogène . Elle est suivie par le Pléistocène et précédée par le Miocène. Elle a été nommée ainsi par Charles Lyell à partir du grec πλεῖον pleion, plus, et καινός kainos, nouveau, "plus récent", en référence aux mammifères déjà essentiellement modernes.
Les bornes du Pliocène ne sont pas identifiées à un événement global, mais plutôt au refroidissement continu depuis l’Oligocène. La borne supérieure avait été située pour marquer le début des glaciations du Pléistocène, mais est maintenant considérée comme trop récente, les dates des premières glaciations ayant été reculées depuis.
Les terrains du Pliocène contiennent un grand nombre de coquilles fossiles se rattachant à des espèces actuellement vivantes. Dès le début du Pliocène, les mers et les terres étaient à peu près distribuées en Europe comme elles le sont aujourd'hui ; toutefois, la mer avançait encore par de longues échancrures au delà des estuaires des fleuves actuels ; par exemple, la Mer Méditerranée s'engouffrait dans la vallée du Rhône et atteignait les portes de Lyon. Alors les volcans du Massif Central étaient encore en pleine éruption, comme au Miocène, émettant des coulées de domites, de trachytes, de phonolithes et surtout de basaltes. Les Alpes étaient déjà soulevées, mais les grands glaciers de la Suisse et de l'Auvergne n'existaient point encore. C'est qu'en effet, à l'aurore de la période pliocène, le climat de l'Europe occidentale était très chaud, comme au Miocène ; mais la température, pendant le Pliocène, ne cessa pas de s'abaisser successivement.
En même temps l'atmosphère devenait de plus en plus humide ; jamais à aucune époque géologique il n'y eut à la surface du sol autant d'eaux torrentielles et jaillissantes. Un certain nombre de plantes miocènes prolongèrent leur existence pendant le Pliocène ; mais elles allèrent en diminuant, et le sol de l'Europe se revêtit d'une nouvelle flore composée d'espèces, les unes analogues aux plantes actuelles des Canaries et du Sud de l'Europe, les autres se rapprochant de nos végétaux ligneux, quoique non identiques avec ces derniers. La masse de la végétation était constituée par des hêtres, des chênes, des érables, auxquels s'associaient des sassafras, des lauriers-nobles, des séquoias, des camphriers, des viornes, des vignes, des figuiers, des noyers, enfin le chamaerops humilis ou palmette ; mais ce dernier ne se trouvait plus que dans les parties les plus méridionales de l'Europe.
Un riche tapis d'herbes couvrait la surface de la Terre et servait de pâture aux nombreux mammifères herbivores, gazelles, cervidés, bovidés, etc. Le dinothérium était en voie d'extinction ; les mastodontes commentaient à émigrer, les singes quittaient l'Europe pour se retirer en Afrique; les chevaux faisaient leur première apparition ; mais, par-dessus tout, les proboscidiens prenaient un nouveau développement. Le Pliocène fut l'époque de l'éléphant méridional, de l'éléphant antique, des rhinocéros à narines étroites et de Merk, du grand hippopotame, etc.
Les eaux marines étaient peuplées de cétacés, et les mollusques terrestres prenaient de l'importance. C'est en Italie que le terrain pliocène est le plus développé. Il y constitue, sur les deux versants de l'Apennin, les collines subapennines.
En France, on trouve le terrain pliocène suffisamment développé dans le bassin du Rhône, dans la Bresse, dans la Limagne, le Morvan, le long du littoral méditerranéen, depuis la Ligurie jusqu'aux Pyrénées, dans la vallée de la Saône et en Bourgogne. En Belgique, il constitue les sables d'Anvers ; enfin, en Angleterre, il forme le forest-bed ou couches forestières de Norfolk, ainsi que les sables et graviers coquilliers connus sous le nom de " crag ". Les coquilles marines les plus caractéristiques du Pliocène sont des nassa, le voluta Lamberti, le fuscus contrarius, le pectenrarius, des pétoncles, des vénus, des cyprines, des mactress, etc.
voir la frise des temps géologiques